Gouvernement : portrait robot d’un Premier ministre idéal pour le Gabon

Au moment où l’opinion bruisse de rumeurs sur un probable changement de gouvernement, la question de l’identité du potentiel successeur de Julien Nkoghe Bekale se fait de plus en plus pressante. Une hypothèse qui suggère que le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba devra faire le choix d’un homme susceptible de faire l’unanimité auprès de la majorité. Un homme aguerri sur le plan politique, rassembleur, doté d’un background nécessaire au pilotage de la politique de relance économique mais surtout et c’est indéniable, un homme irréprochable sur le plan éthique, une qualité qui aura fait défaut à l’homme fort de Ntoum.
Qui pour succéder à Julien Nkoghe Bekale ? C’est la question qui sans cesse revient dans les échanges et conciliabules de l’opinion, laquelle à coup de pronostics, s’amuse à spéculer sur la nature du futur 1er ministre, non sans tenir compte des sensibilités ethniques et géopolitiques qui ont souvent primé, au moment de choisir l’identité de numéro 2 de l’exécutif. Des supputations qui selon certains observateurs se justifieraient par le constat d’échec de l’actuel équipe gouvernementale qui peine à mettre en musique les directives du chef de l’Etat.
Nonobstant cette réalité des informations relayées par nos confrères de Jeune Afrique, font état de ce que l’homme fort de la petite bourgade de Ntoum qui n’a de ville que son nom, Julien Nkoghe Bekale semble parti pour rester au regard d’un soutien dont il bénéficierait de la présidente de la Cour constitutionnelle Marie Madeleine Mborantsuo. D’autres observateurs avisés de la politique gabonaise soulignent à l’inverse que la gardienne de la « Tour de pise » évoquerait des choix plutôt portés sur Rose christiane Ossouka-Raponda et Denise Mekam’ne dont la proximité serait selon eux un secret de polichinelle.
Si pour l’heure, ces informations restent du domaine de la supposition, il convient de déceler les qualités qui devraient habiter le prochain premier ministre. Dans l’optique de booster l’action gouvernementale et d’impacter de manière efficiente les conditions de vie des populations, le chef de l’Etat pour battre du revers de la main, le procès qui lui est fait de se tromper systématiquement depuis 10 ans dans le choix de ses collaborateurs, devra opter pour un homme politique à l’expérience politique chevronnée et aux états de services qui parlent d’eux– mêmes.
Dans l’optique où le choix du chef de l’Etat est porté sur une femme. Deux noms reviennent avec insistance au sein de l’opinion depuis plusieurs semaines. Il s’agit notamment de Madeleine Berre, actuel ministre de l’Emploi, de la Fonction publique, du Travail et de la Formation professionnelle, chargée du Dialogue social et de l’actuel ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles Denise Mekam’ne Edzidzie. Deux femmes pressenties à la Primature, une première pour le Gabon, si d’aventure cela se confirmait. Si ces choix restent frappés du sceau de l’improbabilité en raison d’une équipe gouvernementale à prédominance masculine, Ali Bongo Ondimba pourrait tout aussi opter pour une personnalité politique ayant fait ses classes de façon graduelle et assidue dans la sphère politique.
Pour les abonnés des salons feutrés de la capitale, il se susurre que l’homme providentiel pour Ali Bongo serait idéalement un élu de l’Assemblée national. Une acquêt politique particulièrement important et nécessaire pour une fonction hautement symbolique que celle de Premier ministre. Dans ce cas, son appartenance au Parti démocratique gabonais, du reste parti au pouvoir, se présume d’elle même.
Niveau pronostic trois noms se démarquent, notamment Régis Immongault, dont la compétence et la probité est sans équivoque, Jean Fidèle Otandault qui lors des élections législatives de 2018 a réussi à s’imposer dans le 2ème arrondissement de Port-Gentil reconnu comme fief de l’opposition, ou encore Alain Claude Bilie-By-Nze qui n’est plus à présenter même si dans l’opinion il ne bénéficie pas d’un capital sympathie important au sein de l’opinion.
Du point de vue administratif, la primature devrait être occupé par un technocrate ayant une expérience avéré dans le domaine de la finance ou de l’économie. Un profil qui pourrait concorder avec une personnalité ayant été patron d’une régie financière ou une expérience dans la conduite des réformes financières et qui aura été au coeur de l’accord de mécanisme élargie avec le Fond monétaire international (FMI). Un dernier atout qui pourra jouer sans doute pour la poursuite de l’accord avec cette institution financière.