Gabon: sit-in des agents licenciés du Cenarest devant la primature
Les agents de la main d’oeuvre non permanente du Centre national de la recherche scientifique (Cenarest) ont effectué ce matin un sit-in devant la primature à l’avenue Jean Paul II. Licenciés depuis juin 2017, ils revendiquent le paiement intégral de leurs droits comme le prévoit la loi.
Ce lundi 27 août 2018, ils étaient une dizaine, munis de banderoles sur lesquelles ont pouvait lire «Monsieur le Premier ministre, la main d’oeuvre du Cenarest Libreville et Mpassa/Makokou licenciée depuis juin 2017 réclame le paiement intégral de ses droits comme le prévoit la loi. Nous sommes tous des Gabonais».
Pour Brice Mounzeo, président du Syndicat national des agents administratifs de la recherche scientifique et technologique (Synaatrest) «la main d’oeuvre du Cenarest, elle était payée sur la base d’une ligne budgétaire qui est la 4401 et en juin 2017 monsieur Daniel-Franck Idiata commissaire général a décidé de mettre ces pères et mères de familles hors du Cenarest, un an plus tard ces gens ne sont pas rentrés en possession de leurs droits».
A quelques semaines de la rentrée des classes, ces agents abandonnés à leur triste sort n’ont pour dernier rempart que le premier ministre Chef du gouvernement vers qui ils ont décidé de se tourner. «En tant que syndicalistes, nous avons adressé le courrier au Premier ministre pour que des injonctions soient faites afin que le budget puisse se saisir de la situation et qu’enfin ces gens soient dédommagés», a précisé Brice Mounzeo.
Face au silence observé par le premier ministre après transmission de leur courrier, les agents licenciés du Cenarest ont décidé de prendre possession de l’entrée principale de la primature pour qu’Emmanuel Issoze Ngondet les voit en arrivant à son lieu de travail. «Il ne nous reste que cette option qui consiste à venir nous asseoir afin qu’ils comprennent et qu’ils s’imprègnent de ce que les compatriotes vivent alors qu’ils ont servi l’administration gabonaise. On ne peut pas leur dire au revoir sans mesures d’accompagnement», a-t-il conclu.