Gabon: «Non-lieu partiel prononcé sur le prisonnier politique Zibi Abeghe»
Dans un communiqué parvenu à la rédaction de Gabon Media Time ce lundi 28 mai 2018, la société civile par l’entremise du président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), Georges Mpaga, du président de la Plateforme de la société civile gabonaise, pasteur Georges Bruno Ngoussi et de la présidente du Comité de libération des prisonniers politiques et personnes Kidnappées Eliane Oyougou, ont annoncé le prononcé d’un non-lieu partiel contre l’ancien député de Minvoul, Bertrand Zibi Abeghe. Nous publions in extenso l’intégralité du communiqué.
«Détenu depuis le 1er septembre 2016 et inculpé pour crime contre la paix publique, association de malfaiteurs, instigation aux actes ou manœuvres de nature à provoquer des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’Etat et incitation aux violences et voies et de fait, non-assistance à personne en danger et détention illégale d’armes à feu, coups et blessures volontaires aggravés, séquestration arbitraire. Les charges criminelles ci-dessus mentionnées viennent d’être abandonnées sur décision du premier juge d’instruction, notifiée à l’intéressé le 15 mai 2018.
Cependant, le juge d’instruction par la même décision, renvoie Bertrand ZIBI devant le tribunal correctionnel sur un supposé délit d’instigation à commettre des troubles ou manifestations contre l’autorité de l’Etat.
La Société civile considère que la détention de Bertrand ZIBI ABEGHE est de nature politique pour avoir exprimé publiquement sa désapprobation de la gestion scabreuse du pays sous l’administration d’Ali Bongo et réclamé respect du vrai résultat de l’élection présidentielle du 27 août 2016 gagné par Jean Ping.
La Société civile exige la libération sans condition de Bertrand ZIBI ABEGHE et l’ensemble des prisonniers politiques qui croupissent sans jugement dans les geôles mortifères du régime en place.
La Société civile invite la Communauté notamment les Etats-Unis d’Amérique dont deux citoyens figurent parmi les personnes détenues et torturées, l’Union Européenne et les Nations-Unies, à amplifier les pressions sur le régime d’Ali Bongo pour la libération de tous ces détenus d’opinion et la fin de la répression contre ses membres, l’opposition et les activistes.
Fait à Libreville, le 28 mai 2018
Georges MPAGA Mme Eliane OYOUGOU Georges Bruno NGOUSSI»