Gabon : Noël Mboumba dénie toute existence des violences à la prison centrale

C’est par le biais d’une conférence de presse tenue ce jeudi 12 mars 2020 en compagnie de son avocat Maître Chansel Gildas Guissiga que Noël Mboumba s’est exprimé au lendemain de sa mise en liberté provisoire le mercredi 11 mars au soir. Une conférence de presse pendant laquelle répondant aux questions des journalistes, l’ancien ministre du Pétrole s’est inscrit en faux devant informations relatives aux actes de violences et de tortures perpétrés sur ses compagnons de lutte, Justin Ndoundangoye, Christian Patrichi Tanasa à la prison centrale.
Curieux est l’angle choisie par Noël Mboumba, fraîchement sorti de la prison centrale de Libreville au bénéfice d’une liberté provisoire qui lui a été accordée hier dans la nuit, le 10 mars 2020. Ce 11 mars à l’occasion de sa conférence de presse relative à l’événement. En s’exprimant sur la question des violences subies par les pro Brice Laccruche Alihanga dont il en fait partie, l’ancien ministre du pétrole, tout en reconnaissant qu’il n’en a jamais été victime, « Je tiens à remercier tout aussi, l’administration pénitentiaire, pour les conditions de détention humaines dont j’ai pu bénéficier tout au long de ma détention » a rejeté toute information relayée par les avocats de Justin Ndoundangoye et ceux de Christian Patrichi Tanasa.
Pour rappel, maître Cédric Maguisset, maître Calvin Job et maître Rufin Nkoulou Ondo, avocats de l’ancien ministre des Transports Justin Ndoundangoye, avaient fait des révélations sur des violences sexuelles particulièrement inhumaines perpétrées sur leur client en détention préventive à la Prison centrale de Libreville. Des faits corroborés par maître Anges Kevin Nzigou, avocat de Christian Patrichi Tanasa qui lui avant tous avait dénoncé des agressions sexeulles subis au bagne par l’ancien directeur général de la Société Nationale des Hydrocarbures ( GOC).
Des faits que réfutent en bloc un BLA-Boys, des premières heures, proches parmis les proches de Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet du président de la République Ali Bongo Ondimba. « je ne peux pas témoigner ici que des personnes ou que j’ai vu des personnes avoir subi des traitement dégradants pendant mon séjour à la prison centrale de Libreville » a d’abord affirmé ce membre éminent de l’Association des jeunes émergents volontaires (AJEV). Avant d’être plus précis et de déclarer que sur les questions de violences, « Je m’inscris en faux. Je n’ai pas entendu des bruits de personnes qui auraient été torturés par des personnes qui étaient en prison. La prison aurait été aménagée pour que les détenus que nous étions puissent jouir d’un traitement humain ».
Une sortie aux allure des désaveux contre ses anciens compagnons de route, Brice Laccruche Alihanga en tête. Une position qui surtout, contredit la version des avocats maître Cédric Maguisset, maître Calvin Job, maître Rufin Nkoulou Ondo et maître Anges Kevin Nzigou qui ont soutenu mordicus l’existence desdits traitements inhumains.
Un angle de défense qui surtout laisse entrevoir en filigrane, une volonté de Noel Mbouma de lâcher ses amis et de sauver comme il le peut sa propre peau. Une sortie enfin qui fait poindre l’idée d’un hypothétique arrangement entre l’exécutif et l’ancien membre du gouvernement afin qu’une fois cuisiné il se mette à table.