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Gabon: Minlama Mintogo appelle à une réforme de la HAC «pour éviter tout dessein de carriérisme»

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Le climat délétère qui règne actuellement entre les entreprises de presse et la Haute autorité de la communication (HAC) est loin de laisser insensible l’opinion. Réagissant aux récentes sanctions prises en l’encontre de nombreux médias dont Gabonreview et le journaliste Yves Laurent Goma , le président du parti Ensemble pour la République Dieudonné Minlama Mintogo a tenu à fustiger la position de cette institution qui a fait de la sanction l’une de ses missions, appelant par la même occasion à sa réforme. 

C’est par le biais d’une déclaration publiée sur son compte Facebook que l’ancien candidat à l’élection présidentielle d’août 2016 a appelé à une réforme “ urgente ” de cette autorité administrative indépendante en charge de la régulation du secteur de la communication. Une sortie qui intervient un jour avant la rentrée parlementaire prévue pour ce lundi 02 septembre 2019, de quoi faire de cet appel un des points à l’ordre du jour de la deuxième session des députés et sénateurs. 

Désagréablement surpris de constater les dérives de ceux qui « dans un passé récent (…) ont subi les affres du bâillonnement, les censures arbitraires de la part des maîtres de la pensée unique » qui « Aujourd’hui s’adonnent, à leur tour, à la sanction des médias tous azimuts. Ils vont jusqu’à suspendre de parution des organes de presse pour des périodes parfois très longues ».

Dieudonné Minlama Mintogo n’a pas manqué d’attirer l’attention de l’opinion, notamment des membres de la HAC sur le fait  « qu’un organe de presse est d’abord une entreprise. Au-delà des articles, reportages et autres, il y a derrière un enjeu économique et social : les salaires, les emplois, les familles  ». « Lorsqu’on décide de suspendre un organe, cela revient à fermer les portes d’une entreprise, mettre des dizaines de Gabonais au chômage, mettre en difficulté plusieurs familles et les assujettir à la précarité », a-t-il poursuivi. 

Une position qui cadre avec celle de l’Organisation patronale des médias du Gabon (OPAM), qui déplorait à l’occasion d’une déclaration tenue à son siège le mardi 27 août dernier, des sanctions récurrentes prises à l’encontre des médias et qui exposent les entreprises du secteur à « la cessation de paiement qui de facto conduit à mettre simplement la clé sous le paillasson et des Gabonaises et des Gabonais au chômage » en plus de violer les libertés individuelles. 

Le président de l’Observatoire national de la démocratie du Gabon tout en appelant à une réforme de la HAC, dans l’urgence, pour sauver la Liberté de la Presse et la liberté d’expression ainsi que les entreprises de presse dans notre pays n’a pas manqué d’énoncer une batterie de propositions de réformes. Pour lui, il faut entre autres, une révision de l’âge d’accès au rang de conseiller membre, « pour éviter tout dessein de carriérisme et promouvoir le devoir d’ingratitude »« seuls les professionnels ou les personnalités en fin de carrière et ayant 65 ans et plus devraient être éligibles ». En outre, il appelle au retrait de toutes les sanctions qui vont dans le sens de la suspension des activités d’une entreprise de presse. 

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Harold Leckat

Juriste contentieux, Fondateur et Directeur de publication "La chute n'est pas un échec. L'échec est de rester là où l'on est tombé ", Socrates

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