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Gabon: Michel Menga «attache du prix» à la mise en oeuvre de mesures individuelles «illégales»

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Dans une note à l’endroit du secrétaire général du ministère de l’Education nationale, le ministre Michel Menga M’Essone, en charge de ce département l’a instruit de mettre en oeuvre immédiatement les passations de service, suite aux promotions et affectations rendues publiques le lundi 30 septembre 2019. Ce, malgré l’absence de « l’acte juridique formalisant ces mesures individuelles » signé du chef de l’Etat. 

Dans cette note datée de ce jeudi 3 octobre 2019, référencée sous le numéro 00000735/MENFC/CAB.M, signée de Michel Menga M’Essone himself, ayant pour objet, « passation de service suite aux nominations », il est demandé au secrétaire général du ministère de l’Education nationale « de prendre toutes les dispositions nécessaires pour organiser (…) les passations de charges dans les différentes unités administratives et les établissements concernés par cette décision ». 

Une note qui intervient quatre jours après la publication dans le quotidien L’Union de la liste des nominations des chefs d’établissement pour la rentrée scolaire 2019-2020, soit le même jour que la date du document. Une publication qui a provoqué l’ire du Syndicat de l’éducation nationale (SENA), qui y a dénoncé une mascarade orchestrée par le gouvernement et qui pourrait compromettre le bon déroulé de la rentrée des classes. 

Lire aussi : Gabon: des nominations «irrégulières» à l’Education nationale 

Selon Fridolin Mve Messa, secrétaire général de cette organisation syndicale, les nominations des chefs d’établissement faites en dehors du cadre du Conseil des ministres sont illégales et sans effet. En demandant au secrétaire général du ministère de l’Education nationale de « faire organiser par les services compétents, dans un esprit de sobriété et de reconnaissance pour les sortants, les passations de charges », « en attendant que l’acte juridique formalisant ces mesures individuelles soit établi par le Chef de l’Etat », le ministre reconnaît le caractère illégal de ces mesures. 

Bien que sa note soit guidée par la volonté de « rendre effectif le début des cours ce lundi 07 septembre 2019 (lundi 07 octobre 2019, NDLR) », il n’en demeure pas moins qu’il revenait à son cabinet de veiller à ce que lesdites nominations interviennent des semaines, voire des mois avant la rentrée administrative, comme l’a rappelé le secrétaire général du SENA sur le plateau du Grand Mbandja le lundi 30 septembre dernier, pour éviter les écueils de dernière minute. 

Michel Menga M’Essone à qui « il paraît impératif d’inscrire cette activité du vendredi 04 au samedi 05 septembre 2019 ( vendredi 04 au samedi 05 octobre 2019, NDLR) » et surtout, qui attache « du prix à l’exécution de la présente instruction » devra se heurter au Syndicat de l’éducation nationale qui exige avant toute passation de charges la présentation « d’un acte juridique qui authentifie la décision du président de la République ». 

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Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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