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Gabon : «l’intervention de l’Arcep dans le changement de répertoire nécessitait un accord des abonnés»

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Près d’une semaine après le passage d’une numérotation de huit à neuf chiffres, qui a suscité une vague de d’indignation de plusieurs abonnés, l’Autorité de régularisation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a tenu, lors d’une conférence de presse animée ce vendredi 22 novembre, à édifier l’opinion nationale sur les contours de cette opération. Occasion choisie pour les responsables de cet organe de régulation d’expliquer que les couacs observés lors de la migration n’étaient pas directement liés à cette “opération technique” mais plutôt à un souci de respect des informations à caractère personnel des abonnées.  

C’est entouré du directeur général de Gabon Telecom Abderrahim Koumaa et du directeur général d’Airtel Gabon, que le président de l’Arcep Lin Mombo a tenu à faire le point sur la migration de 8 à 9 chiffres de la numérotation téléphonique intervenue depuis le 15 novembre 2019. Une sortie qui intervient au moment de nombreux abonnés se plaignent de plusieurs dysfonctionnements enregistrés lors de cette opération. Perte des contacts dans les différents répertoires, disparition d’identification sur Whatsapp, difficulté d’accès à certains services de téléphonie. 

Telles  sont les récriminations enregistrées ces derniers jours au sein de la population que les trois personnalités ont tenté d’expliquer. En effet, lors de son intervention le patron de l’autorité de régulation a fait remarquer que la perte des contacts observée était simplement due au changement de numéro, vu que ces derniers sont identifiés sous des noms précis dans chaque répertoire et sous l’ancienne numérotation à huit chiffres. Une fois que le numéro d’un correspondant est actualisé à la nouvelle numérotation, il est logique qu’il soit désormais injoignable sur son ancien numéro. 

Interrogé sur une possible intervention de l’Arcep dans l’actualisation des répertoires des abonnés, Lin Mombo s’est voulu clair. Ce type d’opération nécessite préalablement l’accord des abonnés puisqu’on se trouve là dans le champ des données à caractère personnel. « Nous voulons un accord de tous les abonnés pour que l’Arcep intervienne dans les répertoires. Mais nous pensons que ce ne serait pas une bonne chose. Lorsque vous avez créé votre répertoire, ni l’Autorité de régulation de communication n’est intervenue, ni l’opérateur Gabon Telecom, ni Airtel. Il y a une loi relative à la problématique de l’information personnelle numérique. Il serait dangereux d’imposer des logiciels pour modifier les répertoires », a-t-il expliqué.

En effet, la mise en branle de ce type de logiciel devait recevoir l’accord de la Commission nationale pour la protection des données à caractère personnel (CNPDCP) et des abonnés conformément à Loi n°001-2011 du Gabon relative à la protection des données personnelles. 

Pour sa part, le directeur général de Gabon Telecom a expliqué que l’opérateur avait mis en service une application qui pouvait aider les abonnés à changer automatiquement leur répertoire. Concernant le cas de la plateforme de messagerie instantanée Whatsapp, Abderrahim Koumaa, a indiqué que cette plateforme est un opérateur de télécommunication non conventionnel donc ne disposant pas d’interconnexion avec les opérateurs classiques, d’où la difficulté de procéder à un changement de numérotation automatique ». « La partie télécommunication conventionnelle qui est gérée par l’UIT et par la GSMA, il est maîtrisé à 100% et à 4 heures du matin le jour de la migration », a-t-il relevé. 

Il faut souligner que sur Whatsapp les numéros de téléphone utilisés ne sont que des identifiants « donc c’est plus une crainte des clients qui ont pensé qu’il fallait changer nécessairement de numéro ce qui a causé la perte du fil de discussion ». « Nous recommandons au client de ne pas changer de numéro et s’ils l’ont fait qu’ils reviennent tout simplement à leur numéro initial », a relevé pour sa part le directeur d’Airtel Gabon.

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Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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