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Gabon : l’industrie pharmaceutique entre défis et réajustements au deuxième trimestre 2024

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L’industrie pharmaceutique gabonaise a traversé une période de défis et de réajustements durant le deuxième trimestre 2024, marquée par une baisse notable de ses performances globales. L’indice mesurant l’activité de ce secteur a reculé de 5,4 % par rapport au premier trimestre. Cette baisse s’inscrit dans un contexte de perturbations des chaînes d’approvisionnement, accentuées par des difficultés logistiques rencontrées à l’international et des retards dans l’importation de médicaments essentiels. C’est ce que nous révèle la dernière note de conjoncture sectorielle. 

Malgré cette régression, la première moitié de l’année 2024 montre une relative stabilité, avec une augmentation cumulée de 1,6 % sur les six premiers mois de l’année. Cette légère progression est le reflet des efforts constants des acteurs locaux pour surmonter les obstacles liés à la pénurie de certains médicaments, particulièrement dans les traitements spécialisés. Le chiffre d’affaires du secteur pharmaceutique, bien qu’en baisse trimestrielle, a atteint 97,3 milliards de FCFA, en augmentation de 1,7 % par rapport à l’année précédente. Cela montre une résilience modérée du secteur, malgré les défis économiques et logistiques.

Cependant, des défis structurels persistent dans l’industrie pharmaceutique gabonaise. La dépendance à l’importation continue de peser sur les coûts, tandis que les infrastructures locales de production pharmaceutique restent limitées. Les initiatives pour renforcer la capacité de production locale se heurtent à des contraintes financières et technologiques, malgré les projets en cours pour attirer de nouveaux investisseurs dans ce secteur stratégique. L’absence de passerelles dédiée à la seule et unique entreprise aux capitaux étrangers installés dans le pays, reste également une problématique de taille. 

Une concurrence accrue de produits de contrefaçons

Le secteur pharmaceutique, pourtant crucial pour la santé publique, est également confronté à la concurrence des produits de contrefaçon, qui circulent encore sur certains marchés informels. Des réformes sont actuellement mises en œuvre pour mieux réguler ce marché, notamment grâce à des collaborations entre les autorités gabonaises et des institutions internationales spécialisées dans la lutte contre les produits pharmaceutiques illicites. Ces efforts sont essentiels pour assurer la disponibilité de médicaments sûrs et de qualité pour la population gabonaise.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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