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Gabon : les ressources des établissements financiers atteignent 2 300 milliards de FCFA au deuxième trimestre

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Les ressources des établissements financiers au Gabon ont atteint un record de 2 300 milliards de FCFA au second trimestre 2024, marquant une hausse impressionnante de +49 %. Ce résultat est attribué à plusieurs facteurs, notamment la recapitalisation de grandes banques et l’élargissement de la base des dépôts. Les institutions de microfinance, avec leur contribution croissante, jouent également un rôle clé dans cette dynamique. Cette progression reflète une confiance accrue dans le secteur financier, malgré les défis persistants liés à l’économie nationale.

Parallèlement, les crédits octroyés par les établissements financiers ont reculé de -4,3 %, soit une baisse nette de 98 milliards de FCFA. Ce retrait traduit une prudence accrue des banques, en réponse à l’augmentation des créances douteuses. Les secteurs considérés comme à risque, tels que le commerce et l’immobilier, ont particulièrement souffert de cette restriction. Face à ces incertitudes, les banques se tournent davantage vers des placements plus sûrs, notamment sur les marchés obligataires régionaux, limitant ainsi l’accès au financement pour certaines industries stratégiques.

Des placements en hausse pour renforcer la trésorerie

Les banques commerciales ont accru leurs placements, atteignant 560 milliards de FCFA, soit une augmentation de +18 %. Cette stratégie vise à préserver la rentabilité tout en diversifiant les investissements dans un contexte économique incertain. Cependant, cette approche pourrait freiner le financement des secteurs à fort potentiel, tels que les petites et moyennes entreprises (PME), souvent dépendantes des crédits pour leur expansion.

Microfinance : des défis persistants

Dans le secteur de la microfinance, les crédits aux entrepreneurs ont enregistré une légère baisse de -3 %, reflétant des difficultés persistantes pour les institutions de microfinance (IMF), notamment en matière de recouvrement. Pour y remédier, plusieurs IMF explorent des solutions innovantes, comme la restructuration des dettes et l’adoption d’outils numériques pour améliorer leur efficacité.

Malgré ces défis, le secteur financier gabonais conserve une base solide pour poursuivre son développement. Toutefois, des efforts supplémentaires en termes de gestion des risques et de soutien aux secteurs prioritaires seront nécessaires pour maintenir cette dynamique.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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