A La UneDerniers articlesSOCIETE

Gabon: les personnes vivant avec le VIH en danger de mort faute d’antiretroviraux

Ecouter cet article

C’est le sos lancé par l’association des Personnes vivant avec le VIH à l’endroit des différents responsables en charge des problématiques liées aux antirétroviraux. Depuis bientôt trois semaines, ces personnes ne sont pas ravitaillées en médicaments spécifiques au traitement de cette pandémie. Une absence si criante qu’elle fait courir un risque de mort à ces personnes atteintes du Sida. 

Privées d’antirétroviraux depuis plusieurs semaines, les Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) savent qui à leur sens, sont responsable de cette situation qu’il qualifient dans les colonnes de la Loupe dans sa parution du mercredi 5 août comme  « incompréhensible et inadmissible ». Ces derniers citent Amissa Briana Bongo Ondimba  en sa qualité de Directrice générale de la prévention du Sida,  Dr. Raïssa Okouyi Ndong, Directrice du Programme de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et enfin le tout nouveau ministre de la Santé le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong comme les responsables de la situation décriée. 

La rupture de cette molécule dont le rôle principal est de ralentir la réplication du virus chez les malades a conduit les PVVIH à fustiger l’amateurisme et le dilettantisme observés dans la gestion des médicaments par les Centres de traitement ambulatoires (CTA). « Nous ne comprenons pas qu’il puisse y avoir de telles ruptures dans la mise à disposition des antiviraux, alors qu’il y a des budgets alloués chaque année pour leur achat », dénonce Thierry Mbome représentant des associations PVVIH. En outre, soulignet-il, la rupture de ces antirétroviraux a des effets directs sur les malades qui sont contraints « d’interrompre le traitement alors  que toute interruption est strictement proscrite » ajoute-t-il. 

Pire, non content de priver les Personnes vivant avec le VIH des antirétroviraux, les CTA proposent désormais des médicaments antibactériens et antiparasitaires alors qu’ils sont réputés être moins efficaces que les antiviraux. Pour Thierry Mbome,  représentant des associations PVVIH les personnalités citées plus haut engageront leur responsabilité si d’aventure l’un deux perdait la vie. « Les responsables des organismes en charge de la gestion des antiviraux porteront la responsabilité du décès d’un ou des patients, s’il s’avère que cela arrive ». Car, il est inadmissible que chaque année et de façon systématique, l’on constate des « ruptures dans le circuit d’approvisionnement, sans qu’aucune sanction ne soit prise contre les personnes responsables de ces comportements criminels », fustige-t-il à nouveau.

Afficher plus

Lauris Pemba

Titulaire d'un Master en droit Public, je suis passionnée par le journalisme depuis des années. J'anime l'actualité au quotidien sur GMT depuis son lancement en juillet 2016.

Laisser un commentaire

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page