
Conditionnés par certains agents véreux du Trésor public à verser les rétrocommissions pour l’aboutissement du paiement de leurs droits légaux, les déflatés de l’Agence gabonaise de presse (AGP) ont décidé d’investir la devanture de cette administration. Pancartes en mains, assis à même le sol, ces 49 anciens salariés attendent des réponses des hauts responsables de cette administration qui semblent faire la sourde oreille face à leurs cris et aux abus dont ils se disent victimes.
C’est tambour battant que les déflatés de l’Agence gabonaise de presse se sont une nouvelle fois rendus devant le siège social du Trésor public pour dénoncer la léthargie dans le traitement de leur situation financière au point mort depuis 2017. Ces pères et mères de familles condamnés à colmater les brèches pour subvenir à leurs besoins feraient désormais face à une roublardise de la part de certains agents devant parcimonieusement faire avancer leur situation.
En effet, selon les propos des concernés rapportés par notre confrère de L’Aube, plusieurs anciens agents auraient été approchés par des agents du Trésor public qui leur auraient proposé de régler leurs situations en contrepartie de rétrocommissions. « C’est du banditisme, ce que font les agents du Trésor public quand ils veulent nous imposer de leur donner un pot-de-vin , pour avoir notre argent », ont-ils dénoncé. Un état de fait qui serait connu de la tutelle qui n’a pour l’instant pas bronché.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que les anciens agents de l’AGP se retrouvent devant le trésor public. Les semaines précédentes déjà, un sit-in avait été organisé afin d’interpeller le directeur général actuel. Une démarche qui semblait prometteuse puisqu’un haut responsable de cette administration les aurait reçu en indiquant que leurs doléances seraient aussitôt transmises à qui de droit. Seulement aucun retour depuis.
Faut-il préciser qu’aucune avancée n’a été enregistrée en 3 ans de pénitence pour ces agents qui avaient été remerciés pour motif économique en 2017 ? Une chose est sûre, c’est qu’à l’heure où la Covid-19 restreint certaines petites activités génératrices de revenus, ces 49 déflatés tirent le diable par la queue au quotidien. Vivement une réaction des autorités compétentes afin que ce calvaire cesse.