Gabon: les agents de la poste SA à nouveau en grève !
Le Syndicat national de la poste (Synaposte) a annoncé qu’il rentrera en grève générale illimitée dès ce lundi 21 janvier 2019. Pour cause, leurs revendications consignées dans leur cahier de charge depuis 2 ans n’ont jamais été entendues par la nouvelle direction que le Synaposte accuse d’exceller dans les dépensière de loisirs.
Trop c’est trop, c’est ainsi que peut être traduit le message des agents de la poste à leur direction sourde face à leurs revendications pourtant légitimes selon ces derniers. En effet, le Synaposte qui regroupe l’ensemble des agents postiers a décrété une grève générale et illimitée à compter de ce lundi prochain. Cette décision fait suite au préavis émis par les postiers à la direction de cette entité en date du 4 décembre 2019. Ledit préavis courant sur 8 jours est échu depuis le 12 janvier. Dans l’espoir que leur tutelle réagisse en entrant en négociations, le Synaposte avait accordé une semaine supplémentaire qui n’ont rien donné.
Ainsi, si les revendications sont diverses, il y a lieu de préciser qu’elles sont principalement d’ordre financier. Ils réclament en autre le paiement régulier de leurs salaires au 25 du mois conformément au procès verbal des négociations du 21 au 23 novembre 2018. Le paiement des salaires des mois de décembre 2018 et de janvier 2019 en cours ainsi que le paiement de la bonification sectorielle spéciale de l’année 2015 qui a été débloquée par le Trésor Public mais non reversée aux postiers.
Sur cette question, Jacques Ikapi le porte-parole du Synaposte a confié, à la rédaction de Gabon Media Time, qu’il est étonné de la gestion de cette bonification. « Le principe de l’annualité budgétaire nous enseigne que cette dépense a été budgétée pour l’année citée supra. Le Président directeur général de la poste a été nommé le 15 octobre 2015. Son prédécesseur la payait chaque fin d’année sans problème», a-t-il indiqué.
Par ailleurs, il convient de mentionner que les revendications sont aussi structurelles. les réformes annoncées ne sont que des effets d’annonces sans matérialisation. A contrario, la direction dépensent inutilement à l’instar des achats de Nissan patrol d’une valeur de 80 millions, rideaux de bureaux estimés à 12 millions, télésurveillance de 25 millions et les travaux de réfection du bureau du président directeur général, Michael Adandé, s’élèvant à 450 millions Fcfa pour ne citer que celles-ci car la liste est longue.
Autant de motivations qui demeurent irrésolues depuis 2 ans. Rappelons au passage que la précédente grève avait duré 12 mois occasionnant des pertes énormes pour l’économie nationale et obligeant ces postiers à tirer le diable par la queue.