Gabon : le REDHAC émet des inquiétudes sur l’inclusivité et la transparence du processus de révision du Code électoral
Dans un communiqué publié ce 9 décembre 2024, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) a exprimé ses préoccupations concernant le manque d’inclusion et de transparence dans le processus d’élaboration du nouveau code électoral au Gabon. Cette réaction intervient dans un contexte de transition institutionnelle et politique cruciale pour le pays.
Le REDHAC déplore que la composition du comité national chargé de la révision du code électoral ne reflète ni la diversité sociopolitique du Gabon ni les engagements internationaux auxquels le pays a souscrit. Selon le réseau, cette situation va à l’encontre des principes d’inclusion et de participation garantis par des textes internationaux tels que l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Protocole de la Charte africaine des droits de l’homme.
« La légitimité de ce comité repose sur la participation équitable de toutes les parties prenantes, notamment les partis politiques, les organisations de la société civile, les groupes de femmes et de jeunes, ainsi que les minorités », a déclaré Jeanne Clarisse Dilaba, coordinatrice du REDHAC.
Un de processus révision du Code électoral entaché de favoritisme
Le réseau pointe également du doigt le favoritisme apparent accordé aux partisans du « oui » lors du référendum constitutionnel du 16 novembre 2024. REDHAC critique la double casquette de certains membres du gouvernement et de la transition, accusés d’être juges et parties dans ce processus.
Selon l’organisation, ces pratiques compromettent la transparence et l’équité du processus de révision. « La présence de ministres et de membres ayant participé à la rédaction du projet de constitution dans le comité illustre un manque criant de neutralité », note le communiqué.
Appel à une réforme immédiate du processus de révision du Code électoral
Face à ces constats, REDHAC exhorte les autorités gabonaises à : Revoir la composition du comité national pour y inclure des représentants de tous les secteurs de la société; Garantir la transparence du processus à travers des consultations publiques inclusives; Respecter les engagements internationaux du Gabon en matière de démocratie et de droits humains.
Pour le REDHAC, le respect de ces principes est essentiel pour restaurer la confiance des citoyens et des partenaires internationaux. « Nous réaffirmons notre engagement à défendre une transition politique véritablement démocratique, fondée sur la justice et l’équité », conclut Jeanne Clarisse Dilaba.