Gabon : le procureur de la République saisi sur l’affaire Mboulou Beka
S’achemine t-on vers une réouverture du dossier sur la mort brutal de Bruno Mboulou Beka, jeune gabonais qui avait trouvé la mort durant la répression d’un meeting du Front de l’opposition pour l’alternance le 20 décembre 2014 ? C’est du moins la volonté affichée par l’acteur politique et membre du Mouvement Ensemble pour refonder la République Joël Mapangou qui de saisir le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville pour dénoncer des faits liés à cette affaire qui continue d’alimenter le débat.
En effet, c’est au cours d’un meeting de l’opposition au carrefour Rio, dans le 2ème arrondissement de Libreville que Bruno Georges Mboulou Beka avait tragiquement trouvé la mort. Il faut relever que ce jour-là l’opposition avait organisé une manifestation de contestation et de protestation contre le pouvoir en place. Une manifestation s’était achevée dans une « violente repossession » ayant fait des blessés, mais surtout la mort de cet étudiant de 31 ans.
Si c’est un an après que la dépouille du jeune homme avait finalement été remise à la famille puis inhumée à Konoville, son village natal, dans la province du Woleu Ntem, les circonstances de sa disparition restent non élucidées jusqu’à présent. C’est donc dans l’optique de relancer cette affaire que le membre d’Ensemble pour refonder la République a décidé de saisir le procureur afin que la lumière soit faite sur ce que nombreux acteurs qualifient d’assassinat.
La mort de Bruno Mboulou Beka toujours non élucidée
Ainsi, dans sa correspondance adressée au procureur de la République, Joël Mapangou relate les détails de cette mort brutale. Pour appuyer sa dénonciation, il revient sur la déclaration en 2016 de l’ancien candidat Bertrand Zibi Abeghe qui citait nommément des personnalités qui selon ces dires auraient été à la manœuvre de la répression. Accusé injustement durant cett période, Joel Mapangou indique que « les auteurs de cet assassinat se trouvait ce jour abord d’un véhicule immatriculé 131 MDN ».
C’est donc suivant ces éléments que le membre d’Ensemble pour refonder la République a sollicité du procureur de la République afin que la vérité se manifeste dans ce dossier. Une demande qui devrait connaître une suite le 19 décembre prochain.