Gabon : le nouveau Code du travail, «un projet cynique et esclavagiste»

Réuni le jeudi 16 janvier à Libreville dans le cadre d’une concertation en vue de s’opposer à la révision prévue du code du travail en République gabonaise, les principaux syndicats du pays ont brandi une menace à peine voilée au gouvernement de Julien Nkoghe Bekale. Dénonçant « un projet cynique et esclavagiste », les syndicats de travailleurs font planer le spectre d’une « paralysie générale » qui s’avérerait catastrophique pour l’économie.
La réforme du code du travail en République gabonaise n’a pas fini de faire couler encre et salive. Et pour cause, la rencontre de ce jeudi 16 janvier qui a réuni les principaux syndicats des secteurs privé et parapublic du pays dont l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA), ainsi que les syndicats d’autres secteurs d’activités, ont unanimement annoncé un mouvement de grève général dans les prochains jours.
En effet, en dénonçant ce nouveau code du travail qu’ils qualifient de « projet cynique et esclavagiste », celui-ci ne tenant par exemple pas compte, de l’article 13 du code du travail actuel qui garantit et protège les avantages et acquis sociaux des travailleurs comme l’a rappelé Sylvain Mayabi Binet Secrétaire général par intérim de l’ONEP, les syndicalistes n’en démordent pas.
Pour se faire entendre, ces derniers ont brandi la menace d’une grève générale à partir de jeudi 23 janvier et ce, jusqu’au lundi 27 janvier. Si le spectre de cette menace a de quoi donner des sueurs froides au Premier ministre Julien Nkoghe Bekale dans un contexte marqué par un climat social délétère, ladite grève si elle est actée, pourrait avoir des conséquences néfastes sur une économie qualifiée d’atone par de nombreux observateurs.