Gabon : le Ministère de la Justice annonce des poursuites contre les « activistes »
Dans un communiqué lu par Stanislas Koumba, Directeur Général des Affaires Pénales, le Ministère de la Justice, Garde des Sceaux, a annoncé une série de mesures judiciaires à l’encontre des activistes gabonais diffusant des propos jugés diffamatoires, injurieux ou incitant à la violence sur les réseaux sociaux. Ces déclarations visent particulièrement ceux s’attaquant à la Présidence de la République et au Chef de l’État.
Le Ministre de la Justice a exprimé sa vive préoccupation face à la recrudescence de discours qui, selon lui, « mettent en péril l’unité nationale et le vivre ensemble ». Ces propos, relayés principalement depuis l’étranger par des activistes auto-proclamés, ciblent les institutions de la République et les hautes autorités. Le communiqué pointe également du doigt des complices basés sur le territoire national, accusés de soutenir ces campagnes de dénigrement.
Des poursuites judiciaires engagées contre des activistes
Conformément aux articles 88, 157 et suivants du Code Pénal, « des instructions ont été transmises au procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Libreville pour engager des poursuites », a précisé le directeur des Affaires pénales. Ces actions incluent également une coopération avec les juridictions des pays où se trouvent ces activistes, en s’appuyant sur les accords internationaux et d’entraide judiciaire signés par le Gabon.
Le Ministre de la Justice a rappelé que le Gabon reste attaché au respect des Conventions Internationales, mais qu’il n’hésitera pas à utiliser les outils juridiques à sa disposition pour protéger l’intégrité des institutions républicaines.
Un message clair aux “activistes”
À travers ce communiqué, les autorités envoient un signal fort à ceux qu’elles accusent de ternir l’image des institutions gabonaises. Le gouvernement entend ainsi mettre un terme aux dérives observées sur les plateformes numériques tout en rappelant que la liberté d’expression ne saurait justifier des actes portant atteinte à l’ordre public et à la cohésion sociale.
L’initiative marque une nouvelle étape dans la lutte contre les abus des réseaux sociaux, un phénomène qui, selon les autorités, nuit gravement à la stabilité et à l’image du pays.