Gabon: le média en ligne Gaboneco sombre dans la faillite

En proie à d’énormes difficultés financières qui seraient, selon notre confrère de Direct Infos, dues à une gestion opaque de la part de son administrateur directeur général Edgar Yonkeu, le média en ligne Gaboneco aurait fait faillite. Une information confirmée par un employé qui a révélé que le compte de l’entreprise, subventionnée par la présidence de la République gabonaise et domicilié à BGFI serait vide ce qui expliquerait les arriérés de salaires depuis septembre 2019.
Tout serait parti d’un mail qu’aurait envoyé Edgar Yonkeu administrateur directeur général du média en ligne Gaboneco à ses salariés dans lequel il aurait reconnu avoir des défauts de liquidité. « Pour la première fois en dix ans, Gaboneco ne pourra pas payer les salaires ce mois-ci », aurait-il annoncé. Invitant implicitement l’ensemble du personnel à se serrer la ceinture en cette période qu’on qualifierait volontiers de «vache maigre».
Seulement, cet épisode serait devenu répétitif selon les témoignages recueillis auprès des salariés de ladite société. Et ce, depuis septembre 2019. Exaspérés, les salariés auraient tenté de trouver une issue en organisant une réunion en février 2020. Mais aucun accord satisfaisant ne sera convenu du fait que le mis en cause aurait nargué ses collaborateurs.
C’est alors que décriant la gestion peu orthodoxe dont ferait montre leur gérant notamment avec l’accumulation d’arriérés de salaires datant de 7 mois, les employés de Gaboneco auraient décidé de faire sauter le verrou en saisissant l’Inspection du travail pour recouvrer leurs créances à défaut de trouver une voie conciliante.
« Nous avons approché l’Inspection du travail parce qu’Edgar Yonkeu brille par un mépris inconditionnel. Beaucoup parmi nous sont des pères et mères de familles. Beaucoup sont des locataires donc, redevables auprès des tiers et avons, comme bien des parents, des charges domestiques », a indiqué un employé. A cette ce sont deux journalistes qui auraient été mis à la porte par leurs bailleurs faute de paiement de loyers.