Gabon : le manque d’implication des médias, un frein dans la riposte contre le VIH
De passage dans l’émission Instant Santé diffusé sur Gabon Media Time le 1er décembre 2024, le Directeur du Programme national de lutte contre les Infections sexuellement transmissibles (PNLIST) et le VIH, le Dr Raïssa Okouyi Ndong a apporté un bon nombre de précisions dans le cadre de la lutte contre le VIH, notamment en terme de frein dans la riposte contre cette pandémie. Se prêtant à l’exercice de questions réponses, le chantre émérite de la lutte contre le VIH a fustigé le manque d’implication des médias dans ce combat.
Depuis près de 40 ans à travers le monde sont menées des activités relatives à la lutte contre le VIH/Sida. Lesquelles activités visent à éradiquer cette maladie d’ici à 2030 comme voulu par l’organisation mondiale de la santé (OMS) et les Nations Unies avec en ligne de mire l’atteinte de l’objectif 95-95-95. Pour se faire des stratégies sont mises en place à l’instar des campagnes de sensibilisation, de dépistage et de prise en charge au cours desquels des antirétroviraux sont distribués gratuitement comme c’est le cas dans notre pays.
Peu de financements, peu de communication
Pourtant en dépit de ses actions menées en amont par le ministère de la Santé et d’autres acteurs engagés dans cette bataille, il reste tout de même des efforts à fournir comme l’a rappelé le Dr. Raïssa Okouyi Ndong lors de son passage à l’émission Instant Santé. « Nous avons perdu les subventions depuis des années du fond mondial. Et il faut dire que dans les médias publics tout est une affaire de financement, pour faire passer une annonce, ou une bande télévisée ce n’est pas gratuit surtout dans les grands chaînes » a-t-elle déploré. Une situation qui devrait interpeller les autorités en place à agir quand on sait que la lutte contre le VIH nécessite beaucoup d’efforts.
En dépit du manque de moyens permettant de communiquer à grande échelle, le Dr. Raïssa Okouyi Ndong a tenu à remercier l’implication des médias sociaux dans ce combat. « Bien que nous ayons misé sur le traitement des malades, il n’en demeure pas moins que les informations sont données. Dieu merci grâce aux médias sociaux, et c’est grâce à ce genre d’opportunités qui nous sont offertes comme ce soir que nous profitons de faire passer le message sur le VIH/Sida » a confié le Directeur du PNLIST. Le ton est donné, gagnons que cet appel trouvera un écho favorable auprès du ministre de la communication et des médias Laurence Ndong, en vue d’un meilleur accompagnement des acteurs engagés dans la lutte contre le VIH au Gabon.