Gabon: l’Anuttc et la Mairie de Libreville luttent contre la destruction des mangroves
Dans le cadre de la préservation de l’écosystème de la capitale, l’Agence nationale de l’Urbanisme des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC) et la Mairie de Libreville ont procédé la semaine écoulée au déguerpissement des destructeurs de mangroves dans le 5ème arrondissement.
Cette opération menée conjointement par les services de l’ANUTTC et de la mairie avait pour objectif de déguerpir une centaine de personnes qui s’étaient illégalement installées au milieu de la mangrove, nous rapporte le quotidien l’Union.
Ainsi, ces derniers ont vu leurs habitations être brûlées. Les mangroves étaient devenues au fil des années des coins prisés pour fumer du poisson. «Les autorités doivent visiter toutes les zones de mangrove. Ce n’est pas le seul endroit qui est exploité surtout par nos frères africains qui viennent de l’Afrique de l’Ouest . Ils coupent les mangroves non seulement pour fumer le poisson, mais aussi pour construire des maisons sans tenir compte du rôle joué par la mangrove», a témoigné un riverain.
Rappelons que le Gabon est signataire de la Convention d’Abidjan sur la protection des mangroves depuis trente-huit ans. Or sur le terrain ces écosystèmes sont toujours détruits. Il faut, pour y remédier, un encadrement juridique pour une gestion pérenne et rationnelle desdits écosystèmes. Les populations doivent aussi être informées sur son importance par des campagnes d’information à mener en amont.
Il faut souligner que «les mangroves constituent des zones de reproduction pour environ 80% d’espèces de poissons. Elles protègent nos côtes contres les catastrophes naturelles, l’érosion côtière…», d’où la campagne de deguerpissement menée par l’Anuttc et la mairie du 5ème arrondissement.
Sabine Kassa