La séance de travail de ce mardi 30 avril entre la délégation du Fonds Monétaire international (FMI) et différents membres du gouvernement, a permis d’en savoir un petit peu plus sur la situation économique « réelle » du pays. Cependant, la question de « la liquidation de la GOC », suscite des remous au sein du gouvernement, et notamment au Ministère du Pétrole où l’on affirme que « la GOC est une affaire de souveraineté nationale, sa fermeture ne sera jamais d’actualité ».
Depuis la parution du dernier numéro d’Africa Energy intelligence, qui soulignait que le FMI « conditionne le remboursement du reliquat du programme de soutien au pays au démembrement de la Gabon Oil company et sa filiale Gabon Oil Marketing », les réactions se multiplient notamment au sein du gouvernement et avec elles plusieurs questions en suspens.
En effet, si le chef de la délégation du FMI M. Boileau Yeyinou Loko a insisté sur le fait que l’institution financière internationale « n’a pas le pouvoir de liquider des entreprises qui appartiennent à des États souverains », on peut toutefois s’étonner de la véhémence avec laquelle le gouvernement a tenu à réfuter ces propos. D’autant plus qu’à l’analyse de la situation et des chiffres fournis par la Gabon Oil Company (GOC), on pourrait penser que le résultat net serait d’environ 2 à 3 milliards de Fcfa.
Si le ministre de l’Economie Jean Marie Ogandaga et des sources proches du ministère du Pétrole, du Gaz et des Hydrocarbures, ont repris le discours de Boileau Loko en affirmant à leur tour qu’il est hors de question que la GOC fasse l’objet d’une liquidation même sous pression l’institution de Bretton Woods qui, il faut le rappeler à tout de même déjà obtenu du gouvernement gabonais des mesures drastiques de réduction du coût de vie de l’Etat à l’instar de la suspension des recrutements dans la Fonction publique, le gel des concours, la réduction des membres du gouvernement et la suppression de certaines agences étatiques.
Ainsi, si le Fonds monétaire international n’a pas vocation à la supprimer des établissements publics industriels et commerciaux d’un Etat comme le reprend en boucles le gouvernement, les tensions de trésoreries que rencontre le pays, bien que le FMI affirme que « l’économie gabonaise se porte bien », pourrait amener les plus hautes autorités à liquider cette société créée en 2012, et dont les résultats ne sont pas encore réellement visible.