
Située à l’avenue Omar Bongo Ondimba sur la route de l’aéroport à Port-Gentil, la première boutique Enami Shop voit physiquement le jour le vendredi 7 février dernier. Exclusivement en ligne à l’origine, sa création résulte d’une difficulté à correctement habiller ses enfants. « Une petite galère pour habiller les garçons », comme l’a elle-même confié la promotrice, Wilcka Thomas. Dans un entretien accordé à Gabon Media Time, elle nous raconte cette belle aventure. Dans un de nos articles, nous vous parlions déjà de ses cravates tendances en Wax. Aujourd’hui, nous sommes de retour avec elle pour parler de cette aventure Enami + Wax.
Le début du commencement
« Vous ne trouverez jamais ce que vous ne cherchez pas », dit Confucius. Tout est parti d’une difficulté, celle de pouvoir habiller décemment ses 3 enfants (2 garçons, 1 fille). « Surtout les garçons, c’était vraiment pénible », souligne-t-elle. A la recherche des vêtements adéquats, la jeune femme, alors employée dans une société industrielle de la place, s’était dit qu’elle pouvait profiter de ses voyages à l’étranger pour se ravitailler en vêtements pour enfants. « Je m’étais dit que je ne vais plus galérer, je vais acheter à l’étranger et en gros. (…) je faisais des stocks en prévention parce que je savais qu’on ne trouvait pas beaucoup de vêtements pour enfants ici, surtout pour les garçons », a-t-elle confié.
Seulement, dans sa quête de l’habit approprié pour sa famille, elle se mit dans la peau des autres parents en décidant d’acheter plus de vêtements à proposer à son entourage. Une idée de génie, qui était d’ailleurs bien accueillie par ces autres parents qui vivaient également la même galère. « Quand j’ai vu que les gens appréciaient et en redemandaient, je me suis dit tiens, voici un marché que je peux exploiter. Tout a vraiment commencé comme ça, c’est parti d’une galère pour habiller mes garçons ».

La naissance d’Enami
Après avoir conquis un petit marché de proximité, Wilcka décide d’agrandir sa clientèle. La jeune maman met les bouchées doubles en créant une page Facebook et un groupe Whatsapp de vente de vêtements dénommés dans un premier temps “Pog Online Store”. « Avec ces outils de communication, j’ai commencé à toucher plus de monde et ça allait de mieux en mieux. Je me suis dit, bah c’est génial !!! », s’est-elle réjouie. Voyant les ventes se booster, ses ambitions entrepreneuriales grandissent, elle décide de lancer un site internet. Les jours passent mais ne se ressemblent pas. Les ventes se portent plutôt bien malgré les difficultés des clients à s’adapter au site internet. Wilcka s’est dit qu’il fallait renommer le site, en mettant en avant « un nom qui parle », un nom qu’elle a puisé dans sa culture, un nom « original », « Enami Shop » ; Enami qui signifie « élégance, noblesse » en myènè.

La rencontre entre Enami et le wax
« Pourquoi me contenter d’acheter des vêtements et les revendre? Pourquoi pas les confectionner? Pourquoi pas utiliser du wax, du pagne pour faire des vêtements? », c’est la grande question de l’histoire. Déterminée à diversifier les articles mis en avant dans sa boutique, Wilcka Thomas, se lance dans la confection des sacs en pagne.
Au départ, elle s’offre des services de deux artisans. Mais « le travail est lent, les commandes ne sont pas livrées dans les délais, c’est la catastrophe », explique-t-elle. La jeune femme se souvient alors qu’elle a des bases en couture, qu’elle tient de sa défunte tante couturière. Elle décide de renforcer ses compétences dans le domaine pour booster les tâches. Comme quoi, « on est mieux servi que par soi-même ».

Chemin faisant, elle parvient à confectionner son premier sac à main, un cabas (four tout). Très apprécié par la gente féminine, elle décide d’en faire plus pour la vente. « Ça marche super bien, ça se vend comme des bouts de pain », explique-t-elle toute émue avant de parler de l’introduction des cravates en wax. La semaine dernière, elle a ouvert son premier magasin à Port-Gentil.
« Pour moi la cravate est vraiment un gage d’élégance, je trouve ça chic », dit Wilcka Thomas, qui explique notamment qu’elle a toujours voulu « sortir de l’ordinaire ». Ainsi, de la cravate en wax, elle est passée aux bijoux.
Aujourd’hui, Enami Shop met en avant différents types de vêtements en pagne, confectionnés directement dans son atelier, et même sous commande, aussi bien pour les enfants que pour les adultes.