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Gabon: Elle traîne son concubin en justice pour violence conjugale

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Incapable de dialoguer avec leurs compagnes en cas de mésentente, certains hommes opposent souvent et contre le gré de ces dames,  la violence à la communication faisant d’elles des objets d’extériorisation de frustrations pour ne dire des punching ball. Si certaines femmes préfèrent garder le silence, d’autres en revanche ont décidé de briser le silence en traînant ces derniers devant les juridictions . C’est le cas de, A.M.P, qui pour mettre un terme aux actes de violence répétitifs a décidé de poursuivre N.B.J.L. son compagnon depuis 22 ans et père de ses cinq enfants, pour coups et blessures volontaires. 

En 22 ans de vie commune, les caresses et les belles attentions présents dans le couple  ont fait place aux coups de poing et violences de tout genre. Lasse d’encaisser les coups de la part de sa moitié, A.M.P. a décidé de le traîner en justice celui qui avait jadis juré amour et protection devant le Dieu et devant les hommes. L’audience de flagrant délit du tribunal correctionnel de Libreville s’est tenue le 23 septembre dernier. D’après L’Union, les faits se sont déroulés le 25 mai 2019 au quartier Nzeng Ayong, sis au 6ème arrondissement de Libreville. C’est ce jour là que N.B.J.L. aurait roué de coups sa compagne et que celle-ci sous les assauts de son époux aurait même perdu une dent. 

Alors qu’elle s’est plusieurs fois plainte des agissements de son homme auprès des membres de sa belle-famille sans que ceux-ci ne réagissent, A.M.P a finalement décidé de réunir des preuves du calvaire qu’elle subit et ensuite de se tourner vers la justice. « N.B.J.L. son agresseur de compagnon est coutumier du fait. Sauf que chaque fois qu’elle se plaint auprès de sa belle-famille, personne ne la prend au sérieux. Alors pour réunir les preuves sur ce qu’elle endure dans son couple, l’enseignante a demandé à sa nièce qui vit dans la même maison de filmer discrètement la scène la prochaine fois que N.B.J.L va lui porter main », a-t-on pu lire.

Les vidéos faisant office de preuves ont été versées au dossier. Elles attestent en effet le calvaire que la victime a subi cette nuit-là. « Sur les images on peut voir l’ingénieur électricien portant des chaussures de sécurité, s’acharner sur sa compagne », apprend-t-on.

Cette version des faits a été battu en brèche par le bourreau qui qualifie son acte de légitime défense. Selon lui,  sa compagne, sortie de la maison depuis 16 heures et rentrée aux environs de 22 heures, n’aurait pas accepté de se faire remonter les bretelles. Ses nièces et elle l’auraient agressé les premières. « C’est ma femme et ses deux nièces qui ont commencé à m’agresser, j’ai répliqué », s’est-il défendu.

Si pour Maître Foumane, avocat de la défense, « A.M.P s’est blessée dans le feu de l’action et on ne peut pas imputer cela à son client » et que son client n’a fait qu’exprimer son amour pour sa femme, pour Maître Dibangoyi Loundou les coups reçus par sa cliente sont intentionnels. « Des mesures exemplaires doivent être prises pour décourager les auteurs des violences faites aux femmes », a-t-elle soutenu.

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