Gabon : duel de chiffonnier dans les rangs du Front du Non pour des perdiems reçus du président Oligui
S’il est un secret de polichinelle que l’appât du gain a toujours été au centre du monde politique gabonaise, les chamailleries autour d’une enveloppe reçue après l’audience accordée aux partis membres du Front du Non au référendum vient confirmer cette assertion. La preuve, avec la correspondance du président par intérim du Mouvement de redressement national (Morena) Dimitri Obame Eyene adressé au président par intérim du Conseil national de la démocratie (CND) réclamant des clarifications sur le refus de ce dernier de remettre le « reliquat des perdiems ».
Si l’opinion a encore en mémoire le retournement de veste des membres du Front Uni du Non au référendum au lendemain de l’audience qui leur a été accordée par le président de la Transition le Général Brice Oligui Nguema le 12 novembre dernier, la fuite d’une correspondance de l’un de ses membres apporte quelque éclaircissement sur ce changement soudain de position. A l’origine de ce qui apparaît comme un véritable scandale des perdiems qui auraient été octroyées aux membres de cette plateforme à la suite de cette audience.
Passe d’arme au Front du Non pour des perdiems
En effet, dans une lettre daté du 26 novembre le président du Morena réclame président par intérim du CND le paiement pure et simple de « reliquat des perdiems, reçus le mardi 12 novembre 2024, des mains du Président de la Transition, le Général de Brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, au cours d’une audience accordé, à la veille, à 14 partis politiques regroupés au sein du Front uni du Non. » Cette montée au créneau de Dimitri Obame Eyene serait à ce qui semble motivé par le refus du président par intérim de l’institution de restituer ladite enveloppe.
Pour motiver son refus, le dernier cité aurait prétexté que le président du Morena devrait préalablement le rencontrer et le parti passer en conseil de discipline. Une bien curieuse affaire qui a le mérite de mettre en lumière le comportement des acteurs politiques dont les prises de position sont uniquement motivées par une affaire d’argent et de privilèges.