Gabon : destruction du «Bunker» de l’UOB, de l’argent public vole en éclat !

Joindre les actes à la parole, c’est ce qu’on attend d’une équipe gouvernementale et de son chef, en l’occurrence le Premier ministre. Et c’est dans le sillage de cette vision que Julien Nkoghe Bekale, après avoir pris la décision de détruire le Bunker, l’a matérialisée. Si l’acte est noble dans la forme, il nous interpelle, car ce lieu avait été construit pour un but, mais inachevé, et abandonné par l’Etat, il s’est transformé en ce qu’il est devenu, un fief de la délinquance et de la perversion. En réalité, par cet acte Julien Nkoghe Bekale, vient de dilapider l’argent du contribuable.
Le « Bunker » du nom de ce bâtiment au sein de l’Université Omar Bongo Ondimba devenu repaire des délinquants de tous genres, drogués et trafiquants de cannabis vient d’être détruit à la demande du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Julien Nkoghe Bekale. Ce dernier en compagnie des ministres de l’Enseignement Supérieur, Jean de Dieu Moukagni Iwangou et de la Défense Rose Christiane Ossouka Raponda s’est rendu sur les lieux pour constater de la matérialité des faits.
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Cela étant fait, Julien Nkoghe Bekale et sa délégation ont annoncé la construction prochaine en lieu et place dudit « Bunker » de la maison des étudiants et des bureaux des enseignants. Cela dit, avant que ce lieu ne soit affublé par les étudiants du nom de « Bunker » a quoi était-il destiné à la base ? Pourquoi la construction de cet édifice dont on ignore encore la destination n’est pas allée à son terme ? La destruction tous azimutd était-elle la solution la plus adaptée?
En y regardant de près, le « Bunker » est un éléphant blanc, dans lequel l’Etat a investi de l’argent public à foison. Sa destruction fait ainsi voler en éclat cet argent qui a été préalablement injecté dans ce projet. Le Premier Ministre Julien Nkoghe Bekale, aurait opté pour la réfection de l’endroit tout en mettant en place un comité de pilotage qui aurait eu pour mission de mener à terme les travaux de ce bâtiment appelé prosaïquement « Bunker ».
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La lutte contre la délinquance en milieu scolaire ne saurait être une raison pertinente pour justifier cette action, car selon plusieurs témoignages, les dealeurs se seraient retranchés dans une autre bâtiment laissé à l’abandon, comme le « Bunker » depuis 1999. Le Chef du gouvernement a été pragmatique certes, mais a –t-il été efficace ? That is the question !!
Ce pragmatisme dont il a fait montre dans ce dossier du « Bunker », on aimerait le retrouver dans les autres secteurs de la vie des Gabonais. A défaut, cette action n’aura été qu’un bombage de torse sans aucun objet si ce n’est flatter son égo.