A La UneDerniers articlesSOCIETE

Gabon: des gardes pénitentiaires et un détenu escroquent impunément un pasteur par Airtel Money

Ecouter cet article

L’histoire pourrait éclabousser le corps de la sécurité pénitentiaires et la ministre de la Justice Garde des Sceaux Erlyne Antonella Ndembet dont les sollicitations sont restées lettre morte. Cette affaire mêlant tromperie, ruse et filouterie est celle d’un Pasteur de l’église Synagogue qui aurait été savamment escroqué par un détenu de la prison centrale de Libreville répondant au nom de Fernand Moapa avec l’aide des gardes pénitentiaires qui exfiltraient de façon clandestine ce dernier aux fins d’aller toucher les sommes d’argent versées par l’homme de Dieu. C’est en tout, un peu plus de 10 millions de Francs CFA qu’aurait versé l’homme de Dieu au détenu souvent par le biais des Airtel Money des agents de la sécurité pénitentiaire qui entraient en possession des fonds recelés. 

C’est par une plainte pour arnaque rédigée en bonne et due forme, adressée le 23 janvier 2020 au Procureur du tribunal de première instance de Libreville contre sieur Moapa Fernand, reçu le 4 mars 2020 par le parquet de Libreville, enregistrée sous le n°5534//9-020 et parvenue à la rédaction de Gabon Media Time, que la victime présumée, un pasteur de l’église Synagogue a révélé ce scandale oscillant entre escroquerie, abus de confiance, recel et réseaux de malfaiteurs. 

Les faits mettent en exergue une bande organisée minutieusement organisée et opérant dans le seul dessein de soustraire des fonds par le biais de manoeuvres frauduleuses. Récit… Sieur Fernand Moapa aurait mandaté son épouse, une certaine Armelle, fidèle de l’église du pasteur auprès duquel, elle avait pour mission d’expliquer une situation a priori montée de toutes pièces. Dame Armelle aurait ainsi révélé audit pasteur que l’entreprise pétrolière Perenco à Port-Gentil devait à son époux dont il était du reste ex employé, la bagatelle somme de 100 millions de Francs CFA. A la suite des revendications de son époux aux fins de rentrer de possession de son dû, il aurait été injustement jeté en prison par les dirigeants de l’entreprise. 

Dame Armelle explique en outre au pasteur que depuis un moment, après une bataille juridique âpre, la société Perenco semble désormais disposée  à régler la somme due à sieur Moapa Ferdinand mais avant, ce dernier doit s’acquitter des frais de dossier non moins important auprès de ses avocats. Ne flairant pas l’arnaque, le pasteur bienveillant, décide d’aider cette famille, en espérant se faire rembourser au terme de la procédure. Mal lui en a pris. 

Le pasteur aurait ainsi envoyé des sommes d’argent via les numéros Airtel Money appartenant purement et simplement à des gardes pénitentiaires complices du détenu Fernand Moapa. Tour à tour ce sont Gildas Nziengui, André Jude Mahilaht et Elie Awassi Foumboula tous de la sécurité pénitentiaire qui auraient respectivement reçu 924.400 Francs CFA pour le premier, 3.621.500 Francs CFA pour le deuxième et 671.000 Francs CFA pour le dernier. Au total plus de 5 millions seront envoyés aux gardes pénitentiaires, numero Airtel Money des concernés faisant foi. 

Les agents pénitentiaires vont en toute fourberie pousser le vice à son paroxysme en exfiltrant clandestinement et illégalement le prisonnier Fernand Moapa de la cellule afin qu’il aille toucher lui aussi les sommes d’argent en question. C’est du moins ce que nous révèle la plainte du Paster « d’autres sommes furent versées en main propre à Moapa Fernand s’élevant à plus 5 millions soit 5.208.100 Francs CFA ». C’est en tout plus de 10 millions qui auraient été extorqués par le dénommé Fernand Moapa et sa bande. 

Devant la portée d’une ignominie impliquant des agents de la sécurité pénitentiaire en faction à la Prison Centrale de Libreville lesquels se seraient, en complicité avec des agents de la Sécurité Pénitentiaire, lancés dans une manoeuvre pernicieuse visant à escroquer un concitoyen, la rédaction de Gabon Média Time a saisi par courrier la ministre de la Justice Garde des Sceaux Erlyne Antonella Ndembet aux fins de démêler le vrai du faux, sans succès. 

PUB-GLOBAL MEDIA TIME Middle bannière

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page