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Gabon: des corps exhumés à la vallée Sainte Marie pour la construction d’un hôtel des Impôts fantôme!

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C’est la révélation qui pourrait encore une fois (de plus, une fois de trop) mettre une nouvelle couche dans le scandale de la construction de l’hôtel des Impôts dans lequel l’actuel gouverneur de la province du Woleu-Ntem, Joël Ogouma est cité allègrement dans la presse locale. Ainsi, des tombes avaient été exhumées à la vallée Sainte Marie pour la construction de ce bâtiment mais qui demeure introuvable.

Selon un procès-verbal obtenu par l’hebdomadaire Moutouki dans sa livraison n°170 du jeudi 27 juin 2019  dernier, et conjointement signé par le directeur des Domaines et des opérations foncières de l’époque François Auguste Akomezogho qui signait au nom et pour le compte du directeur général des Impôts en l’occurrence Joël Ogouma, du 3ème maire adjoint de la commune de Libreville qui était Eloi Nzondo et du directeur général de la société gabonaise de sépulture (Gabosep) la décision avait été prise d’exhumer plusieurs corps de compatriote enterré depuis des décennies au cimetière de la vallée Sainte Marie.

Cette opération pour le moins inhabituelle, dans un pays où la sépulture d’un individu est sacrée et ne peut faire l’objet de profanation, avait pour objectif de libérer du terrain sur le site situé sur le titre de propriété 499 pour la construction de l’hôtel des Impôts. Outre, l’indécence de l’acte le journal s’interroge sur le coût de cette opération mais surtout l’existence dudit bâtiment alors que près de 20 milliards de Fcfa avaient été décaissés pour sa construction.

Chose curieuse, le choix de ce site semble pour le moins curieux alors que lors d’une interview parue dans La Loupe N° 249 du mardi 27 octobre 2015, l’ancien directeur général des Impôts Michel Mpega, affirme que le site choisi était « l’emplacement de l’ancien stade Révérend Père Lefebvre », en contrebas du siège de la BGD ». Il a poursuivi même en indiquant que « Au moment où je quittais la direction générale des Impôts, il y avait, au crédit de ce compte, une somme de 25 milliards de Fcfa. L’actuel directeur général (Joël Ogouma, NDLR) en avait connaissance ».

Des éléments qui démontrent une fois de plus le flou artistique qui entourent cette affaire qui, depuis plusieurs semaines, fait les choux gras des journaux locaux et qui devrait emmener les plus hautes autorités à s’y attarder. Et si Francis Nkéa Ndzigue, grand justicier anti-corruption nommé par Ali Bongo Ondimba pour traquer et exposer même à la télévision les corrompus commençait par là ! 

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Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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