
Contrairement à son prédécesseur à la tête du département de la promotion des investissements Jean Fidèle Otandault, l’ancienne ministre des PME et de l’artisanat Carmen Ndaot est loin de convaincre depuis sa nomination et ses différents passages dans l’équipe gouvernementale. Inactive, passive, inaudible, imperceptible voire éphémère, la nouvelle ministre semble ne pas être à sa place dans ce fauteuil hautement stratégique pour un pays qui mise sur les partenariats public-privé pour soutenir son développement.
Nommée à la tête du département de la Promotion des investissements, des partenariats public-privé, chargée de l’Amélioration du climat des affaires à la faveur du dernier gouvernement du 2 décembre 2019, l’ancienne ministre des PME et de l’Artisanat Carmen Ndaot n’est que l’ombre d’elle– même. Tout se passe comme si cette dernière, consciente de ses limites, s’employait personnellement et consciemment à organiser son invisibilité de peur d’exposer à la lumière de tous, son inexpérience et ces présomptions d’incompétence qui pèsent sur sa personne.
Alors qu’elle vient d’hériter d’un portefeuille particulièrement important et hautement stratégique à travers lequel, sa mission principale est d’attirer les investisseurs par une politique pragmatique, capable de développer le tissu économique en soutien aux politiques gouvernementales, l’ancienne conseillère juridique de la défunte société de téléphonie mobile Azur, ne semble pas avoir pris la mesure de sa fonction. Pire, elle semble se complaire dans cette posture atonique volontaire qui tiendrait au fait qu’elle aurait bénéficié de cette fonction de part son statut de fille de Séraphin Ndaot, président du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS).
Homme politique, opposant au régime ayant participé au dialogue à l’issue duquel, un gouvernement d’ouverture avait vu le jour, Carmen Ndaot contre toute attente avait été choisie dans le parti de son père pour intégrer le gouvernement. N’y avait-il pas dans le Parti pour le développement et la solidarité sociale d’autres cadres à l’expérience avérée pouvant avec efficience représenter le parti ? Pourquoi proposer sa fille, pucelle politique, inexpérimentée dont les états de services brandissent un passage en tant directrice juridique d’une entreprise ayant mis la clé sous la paillasson ? Sur quel fondement s’est porté ce choix si ce n’est en conséquence du patronyme ronflant qu’elle a hérité ? Autant de questions qui ont taraudé les esprits au moment de sa promotion au point que certains cadres ont décidé de claquer la porte de cette formation politique.
Le président de la République Ali Bongo Ondimba au soir du 31 décembre 2019, dans son adresse à la Nation a demandé des actes tout en insistant sur le fait que « l’échec ne saurait être une option ». Carmen Ndaot donne-t-elle dans son attitude, des garanties de succès? La question, vaut son pesant d’or.
A l’inverse de son prédécesseur Jean Fidèle Otandault qui multipliait les actions en vue de « vendre la destination Gabon » auprès des investisseurs étrangers dont le fait marquant reste sa participation au sommet économique Russie-Afrique de Sotchi, Carmen Ndaot brille plutôt par sa léthargie.
Passée du ministère de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat national, au ministère du Travail et de l’Emploi, en passant par le ministère de la Formation professionnelle le tout sans jamais convaincre, cette juriste de formation, de son inaudible et invisible activité semble aujourd’hui donner raison à ceux qui lui intentent un procès en favoritisme né du simple fait qu’elle doit son ascension au fait d’être la fille d’un certain…Séraphin Ndaot.
D’ordinaire pour une fonction de cette envergure, le choix est souvent porté sur une personne à l’expérience chevronnée, à la compétence certifiée et aux états de services indiscutables sur le plan national comme international à l’exemple d’Henri Max Ndong Zué premier directeur général autochtone de la filiale gabonaise de Total d’ailleurs préssenti au prochain gouvernement.