Gabon: bientôt des tablettes pédagogiques pour les élèves des écoles primaires et lycées?

Alors que le programme annoncé par Ali Bongo en décembre 2017 et visant à doter « les collèges et les lycées de salles informatiques disposant d’une connexion internet de qualité et d’ordinateurs » reste une utopie, la rencontre de ce jeudi entre Laetitia Dufay de l’Agence française de développement (AFD) et Patrick Mouguiama-Daouda, a remis l’implémentation des NTIC dans l’éducation au goût du jour. Pour faire simple, la représentante de l’agence française, a évoqué « une réflexion autour des tablettes pédagogiques qui pourraient être adoptées ici au Gabon ».
Présente ce jeudi 4 juin 2020 aux côtés du ministre de l’Éducation nationale Patrick Mouguiama-Daouda, pour évoquer les avancées réalisées dans le cadre du projet d’investissement dans le secteur éducatif gabonais (PISE), Laetitia Dufay directrice de l’Agence française de développement (AFD) pour le Gabon a ouvert la « réflexion » autour de l’implémentation de tablettes dans les écoles.
[acl_also_read title= »LIRE AUSSI » text= »Ali Bongo va doter 94 écoles de 30 ordinateurs et d’une connexion internet » link= »https://gabonmediatime.com//ali-bongo-va-doter-94-ecoles-de-30-ordinateurs-et-dune-connexion-internet/ »]En effet, dans l’optique « d’améliorer les conditions d’accueil et d’enseignement des élèves », la représentante de l’AFD et le membre du gouvernement ont ouvert des discussions sur la possibilité « d’adopter au Gabon des tablettes pédagogiques (…) pour améliorer, moderniser le secteur de l’éducation et permettre aux élèves, en temps de crise ou normal, de suivre les enseignements de façon pérenne et régulière ».
Cette réflexion qui intervient en pleine crise de Covid-19 donc au moment où l’éducation est à l’arrêt, souligne à la fois le manque de promptitude du gouvernement et ses difficultés à aller au bout de ses projets. On se rappelle notamment qu’un projet similaire avait été annoncé en décembre 2017 par le président de la République. Projet qui jusque–là, peine à porter ses fruits.
Dans un pays comptant parmi les plus connectés d’Afrique, et alors même que les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) pourraient révolutionner un système éducatif défaillant, le gouvernement semble au final n’être qu’au stade de la « réflexion ». Un égarement révélateur de son sens des priorités.