Gabon: Bengone Nsi en soutien des signataires de l’Appel à agir
Dans la droite ligne des rencontres qu’ils animent depuis plusieurs semaines, les signataires de l’Appel à agir étaient au contact des populations du quartier Beau-séjour dans la commune de Libreville pour édifier ces derniers sur leur démarche visant à demander la vacance au pouvoir du fait de l’incapacité du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba. A cette occasion, ils ont reçu le soutien de l’une des figures emblématiques de l’opposition gabonaise en l’occurrence le président du Mouvement de redressement nationale (Morena) Luc Bengone Nsi.
Convaincu de la nécessité de la désignation d’experts médicaux afin de faire la lumière sur la capacité d’Ali Bongo Ondimba à assurer sa charge au sommet de l’Etat, les membres du mouvement citoyen Appel à agir ont initié depuis plusieurs semaines une série de rencontres sur le terrain. Ainsi, il était récemment dans le 5ème arrondissement de la capitale pour édifier les populations sur cette question qui depuis l’accident vasculaire cérébral du président le 24 octobre ne cesse d’être au centre des débats.
Comme dans les autres quartiers où ils se sont rendus, Placide Aubiang Nzeh, Noël Bertrand Boundzanga, Elza-Ritchuelle Boukandou, Franck Ndjimbi, Nicolas Nguema, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Anges Kevin Nzigou, Marc Ona Essangui, les honorables Edgard Owono et Maxime Minault Zima Ebeyard ont réaffirmé l’incertitude qui subsiste concernant cette question, ce malgré le retour “triomphale” d’Ali Bongo le 23 mars dernier.
Un message qui n’est pas tombé dans l’oreille de sourd, puisque durant cette causerie, ils ont reçu le soutien d’une grande figure de l’opposition en l’occurrence Luc Bengone Nsi qui il faut le rappeler, affirmait le 15 février dernier que « les tenants du pouvoir actuel envisageraient une nouvelle modification constitutionnelle qui permettrait au Président de l’Assemblée Nationale de terminer le mandat du Président de la République en cas d’empêchement », insistant déjà sur l’incapacité du chef de l’Etat qui devait aboutir à la déclaration de vacance au pouvoir.
Lors de son intervention, il a fait un historique du combat politique mené par l’opposition depuis les années 90 qui a vu jusqu’à présent le système Bongo s’imposer au pouvoir avec le soutien de la France. « Je le confirme à haute et intelligible voix, c’est la France qui est notre principale difficulté dans l’indépendance du Gabon », a-t-il martelé.