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Gabon : Ba Oumar désavoué pour manquement à l’éthique et à l’exemplarité

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La « mise en retrait à l’unanimité » de l’Union des représentants automobiles et industriels (Urai) de la Confédération patronale gabonaise (CPG) annoncée le 13 janvier dernier au sortir de son assemblée générale, a mis en exergue un mal profond au sein du patronat et qui implique principalement l’organe de direction. En effet, entre devoir d’exemplarité et manque d’éthique, la gestion d’Alain Ba Oumar est pointée du doigt. 

Créé le 4 septembre 1959 sous l’appellation d’Union Interprofessionnelle du Gabon (UniGabon), l’organisation patronale devenue au fil des années Confédération patronale gabonaise (CPG), est aujourd’hui en proie à de nombreux doutes. Regroupant 80% du PIB du Gabon, 98% des emplois privés à travers ses 300 membres, l’organisation est victime des turpitudes de son principal dirigeant. 

En effet, élu de justesse en février 2017 avec 29 voix contre 28 pour son challenger d’alors Jean-Bernard Boumah, Alain Ba Oumar n’aura finalement jamais fait l’unanimité. Entre manque d’éthique et absence d’exemplarité,  le PDG de IG TELECOM SA (anciennement Internet Gabon) est depuis son élection, au coeur de nombreuses critiques notamment de la part de son comité d’éthique. 

Interpellé par Ernest Akendengue Tewelyo président du comité d’éthique de la CPG dans une saisine datée du 25 janvier 2019, qui l’accusait d’être « Inculpé, mis en liberté provisoire et interdit de sortir du territoire par la justice gabonaise depuis le 17 octobre 2018 pour de graves faits de dénonciations calomnieuses », Alain Ba Oumar avait été appelé à  quitter ses fonctions par « devoir d’exemplarité et volonté de préserver le capital confiance du label CPG ». 

Un an plus tard quasiment jour pour jour, énième coup dur pour le patron des patrons gabonais, avec la « mise en retrait à l’unanimité » de l’URAI dont le président Marc-Alexandre Renoux a également fustigé la gestion opaque en pointant du doigt le refus d’Alain Ba Oumar de « mettre à disposition une liste de documents utiles au bon fonctionnement de la mission de la Commission recouvrement des arriérés des cotisations CPG ».

« Malade, agonisante et au bord de la faillite à cause d’une gestion hasardeuse, approximative et des dépenses inutiles et somptuaires » comme le soulignait le directeur général d’e-Doley Finance il y a un an, Alain Ba Oumar dont le mandat s’achève dans quelques semaines, voit sa possible réélection fortement compromise principalement du fait de son absence d’éthique. 

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Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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