Gabon : Appel à agir s’insurge contre le «pouvoir grandissant de l’épouse et du fils d’Ali Bongo»

Qui dirige le Gabon ? Cette question soulevée depuis l’accident vasculaire cérébral (AVC) du Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba par le collectif Appel à agir est loin d’avoir trouvé une réponse définitive. Pour preuve, elle a une fois de plus été au centre de la conférence de presse qu’ont animée les membres de cette plateforme le lundi 25 novembre 2019 avec pour objectif d’interpeller l’opinion sur les récents événements politiques qu’a connus le pays depuis quelques semaines.
Malgré le silence du Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale et des juridictions judiciaires, les 10 membres du mouvement Appel à agir tiennent mordicus sur la question de la capacité d’Ali Bongo Ondimba à assumer les devoirs de sa charge au sommet de l’Etat. C’est dans cette optique qu’ils ont une fois de plus exigé « la vérité sur l’identité du donneur d’ordre au sommet de l’Etat ».
Par la voix de leur porte parole de circonstance Edgard Owono Ndong, par ailleurs député du canton Ellelem du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), Appel à agir a pris pour preuve du doute sur l’incapacité du chef de l’Etat à diriger le pays, par la vague d’interpellations en cours dans le pays et qui touche principalement des éminents membres de l’Association des jeunes émergents volontaires (Ajev) présidée par l’ancien directeur de cabinet du président de la République Brice Laccruche Alihanga, mais aussi le limogeage du procureur de la République. « Nous avons la conviction qu’une nouvelle imposture essaie de se substituer à celle hier encore symbolisée par l’Ajev », a-t-il martelé.
Pour Maxime Minault Zima Ebeyard, Marc Ona Essangui, Nicolas Nguema, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Noël Bertrand Boundzanga, Franck Ndjimbi, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, Edgard Owono Ndong, Elza Ritchuelle Boukandou et Placide Obiang Nzé les recentes decisions prises au sommet de l’Etat sont le fait de proches d’Ali Bongo Ondimba qui tireraient désormais les ficelles. « Les membres de sa famille n’ont aucune qualité, aucun droit de s’immiscer sans mandat dans la gestion de la cité. Or depuis les derniers changements intervenus au cabinet du président de la République, on ne parle plus que du pouvoir grandissant de l’épouse et du fils d’Ali Bongo. Une telle situation n’est pas admissible en République », ont-ils martelé.