Gabon : 46% des femmes ont déjà été victimes de violences physiques

Près de la moitié des femmes gabonaises a déjà été victime de violences physiques de la part de leurs concubins, soit 46% d’entre elles. Ces chiffres résultent du rapport de l’étude menée conjointement par l’Enquête Nationale sur les violences basée sur le genre (ENVG) et le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) en Mai 2016.
L’égalité de chances et la l’égalité de sexes prônées par les plus hautes autorités de L’État en tête desquelles le chef de l’exécutif Ali Bongo Ondimba semblent n’être qu’une vision de l’esprit. En ce sens que les politiques énoncées ont du mal à intégrer le quotidien des Gabonais. C’est en tous cas ce que révèle une étude sérieuse menée conjointement par l’Enquête Nationale sur les violences basée sur le genre (ENVG) et le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA).
Le rapport final de cette étude, livré en mai 2016 révèle que 46% des gabonaises ont été, au moins une fois dans leur vie, victimes de violences physiques. Soit par leurs conjoints ou par leurs concubins. Un chiffre stupéfiant qui renvoie à près d’une femme sur deux qui aurait déjà servi de punching-ball à son partenaire de vie. Notons que le rapport précise que les facteurs de ces violences sont l’alcool et le sexe.
Par ailleurs, ces actes de barbarie sont source de plusieurs maux pour la vie présente et future des victimes. « Les femmes qui ont été victimes de violences physiques ou sexuelles courent un risque accru de l’ordre de 16 % d’avoir un bébé présentant un poids insuffisant à la naissance. Elles sont au moins deux fois plus susceptibles de subir un avortement », précise le même rapport. Vivement que les 2 mesures adoptées par la Ministre en charge des violences faites aux femmes Prisca Koho épouse Nlend changent la donne.