JUSTICE

Front social : Les magistrats durcissent le ton !

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Réuni en assemblée générale ce mardi 31 janvier 2017,  au palais de justice de Libreville, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), qui n’a observé aucun fléchissement de la part  du ministre de la Justice garde des Sceaux, sur les point inscrit au cahier de charge, a opté à l’unanimité pour un durcissement de la grève entamé depuis le 12 décembre 2016.

Malgré la volonté affiché par le Bureau directeur du Synamag de suspendre le mouvement de grève, très suivi et qui a stoppé toute activité au sein des juridictions du pays, Germain Nguema Ella, président dudit syndicat précise  «Le bureau a pris l’initiative de créer un stop à l’évolution de la grève, nous avons voulu faire une suspension, nous avons proposé et nous sommes allés voir le ministre pour trouver une suspension à la grève.»  Cette option n’a semble-t-il pas trouvé l’assentiment de la base « Nous avons tout dit, nous avons tout fait, les collègues ont estimé que nous n’avons rien proposé de réel et de concret donc par conséquent cette proposition a été rejetée par l’assemblée générale qui est souveraine.» poursuit-il.

La position du Garde des sceaux qui n’est pas de nature à favoriser une sortie de crise offusque le syndicat. Germain Nguema Ella, dépité par la déconsidération dont fait preuve le ministère de la Justice tenu par Alexis Boutamba Mbina, s’en remet au président du Conseil supérieur de la magistrature : «Lorsque nous sommes à ce niveau et que rien ne va plus, nous pensons que c’est lui qui est le seul à débloquer la situation», a-t-il souligné, pour que l’accalmie revienne dans cette maison du droit.

Pour rappel, les magistrats revendiquent notamment, la mise à disposition des bâtiments devant abriter les tribunaux administratifs de Port-Gentil et Franceville afin que ces juridictions soient fonctionnelles ; l’attribution d’un immeuble de Batterie IV qui abritait les juridictions dites spéciales à la Cour d’appel administrative et au tribunal administratif de Libreville ; l’équité dans le règlement de la prime d’incitation à la performance ; l’application du décret n°404 du 20 août 2015 fixant le régime de rémunération des agents civils de l’Etat et portant reclassement ; le paiement des costumes d’audience et l’affectation des magistrats suivant le respect du principe de la spécialité de chaque de juridiction.

En attendant une réaction du président du Conseil supérieur de la magistrature, par ailleurs président de la République, les justiciables sont privés par l’inaction du Garde des sceaux, de l’un de leur droit le plus absolu : l’accès à la justice. 

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Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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