ECONOMIE

Financement du FMI : un plan d’austérité qui ne dit pas son nom

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Officiellement sous programme du Fond monétaire international (FMI), depuis le 19 juin dernier, le Gabon devra consentir à de nombreux efforts en matière de gestion de ses finances publiques. L’appui budgétaire d’un montant de 642 millions de dollars consenti par l’institution internationale devra couvrir les besoins de financement du pays qui est confronté à des difficultés de trésorerie depuis plusieurs mois.

L’appui de l’institution financière s’accompagne d’un certain nombre de condition. Ainsi, le pays devra réaliser d’énormes efforts dans le rééquilibrage des finances publiques à travers la réduction de son train de vie, l’assainissement des dépenses, l’élargissement des recettes fiscales et la maîtrise de la masse salariale.

Il s’agira donc de nettoyer le fichier solde de la fonction publique, d’éliminer les salaires multiples que s’octroie certains hauts dirigeants de l’administration. Durant les trois années à venir, l’Etat devra geler les recrutements à la fonction publique, mettre en place un programme de départs volontaires à la retraite et envoyer systématiquement tous les agents et fonctionnaires atteints par la limite d’âge à la retraite.

Dans l’optique de réduire ses charges, le pays devra également consentir à des réajustements de son régime des transferts et subventions qui plombent les efforts de mobilisation des recettes. Ainsi, les primes que revendiquent les différents corps de l’administration, et les bourses accordées aux élèves et étudiants, devront subir une cure d’amaigrissement, à défaut d’être supprimées, souligne le site Le Nouveau Gabon.

Interrogé sur la question le Commissaire en charge du Budget de l’Union nationale, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, n’a pas manqué d’exprimer son appréhension suite à cette annonce de financement. «Les décaissements futurs seront conditionnés par la réalisation des conditions du FMI. Or, sachant l’incapacité structurelle du pouvoir à tenir ces engagements, il est évident que le piège va vite se refermer sur le gouvernement. Et les semaines et les mois à venir seront riches d’enseignements à cet égard», a-t-il précisé.

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Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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