Suite à sa nomination au poste de ministre des Eaux et Forêt dans le gouvernement dit d’ouverture de Franck Emmanuel Issoze-Ngondet, Estelle Ondo encourt des sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion de son parti, l’Union nationale (UN). Convoquée le mercredi 9 novembre dernier à 15 heures, la vice-présidente de l’UN s’est présentée au siège de son parti accompagnée de ses conseils.
Dès l’ouverture des débats, Estelle Ondo a renouvelé sa demande de renvoi qui a une fois de plus été rejetée. La séance étant ouverte, il est revenu à ses avocats de soulever l’irrégularité de la constitution du conseil de discipline et de facto son incompétence à pouvoir statuer au motif que l’article 30 du Règlement Intérieur du Parti dispose « Pour chaque réunion, le Conseil de Discipline est composé de 11 membres(…)». En l’espèce, celui prévu ce jour n’était constitué que de 7 membres dont le Président Badenga Lendoye Raphaël et 6 autres membres Marie Agnès Koumba, Marcel Djabioh, Tomo Tomo Jean-Calvin, Jean Taty, Marc Koumba Yembit et Michel Moumdaba.
Fort de cet élément crucial, la tenue du conseil a été reportée sine die. Une décision tant attendue qui pourrait faire jurisprudence. Surtout lorsqu’on sait que les exclusions sont effectuées dans la plupart des cas sans rester les droits de la défenses quelques fois consacrés dans les règlements intérieurs des partis politiques.
Dans ses décisions N°011 et N°012 du 7 novembre 2016, le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), Faustin Boukoubi a exclu le maire de la commune de Cocobeach Jean de Dieu Nguema Mba et un conseiller municipal Colette Meye pour trahison et intelligence avec l’adversaire.
Le PDG a exclu deux militants, de surcroît élus sur la base des allégations peut être infondées ou erronées. Tandis que l’Union nationale opte pour une voie plus démocratique, l’exclusion si il y en a, n’interviendra qu’après la tenue d’un procès entendons par là un conseil de discipline équitable.