Entretien exclusif avec Abel Mbombe Nzondou, candidat indépendant à la présidentielle
À l’approche de l’échéance électorale, les Gabonais veulent certainement savoir qui est véritablement Abel Mbombe Nzondou. Monsieur le Président, qui êtes-vous?
Je suis Abel Mbombe Nzondou. Je suis né le 7 octobre 1969 à Mounanga, un quartier de Bilengui dans le département d’Ogoulou . J’ai fait les mes études primaires à l’école publique de Dibongui. Ensuite j’ai été à l’école publique de la Cité Mebiame et j’ai eu mon entrée en 6ème pour le Lycée technique nationale Omar Bongo. J’ai fait capacité en droit et mis en place une entreprise dénommée Océan Activités, qui faisait dans la construction et la réfection des bâtiments. J’ai été nommé en 2001 chargé de missions dans le cabinet de Monsieur Maganga Moussavou, à l’Agriculture. Je suis fondateur de l’Association des chefs coutumiers du Gabon. Je suis marié et père d’une famille nombreuse.
Que répondez-vous aux médias qui disent que vous n’êtes pas visible sur le terrain?
Je ne sais pas ce qu’ils entendent par être visible. J’essaie de fonctionner à la mesure de mes moyens. Je suis candidat indépendant, vous savez qu’on n’a pas eu le franc électoral. On a bel et bien verser les vingt millions de Fcfa de caution comme tout le monde, mais jusqu’à maintenant l’État n’a pas encore rempli son obligation. Il le fera peut être demain, mais il sera trop tard. Ça aura simplement permis aux autres d’être plus visibles, comme tout le monde parce-qu’ils ont déjà engrangé des moyens depuis fort longtemps lorsqu’ils occupaient des grands postes. Ce qui fait qu’en matière de moyens nous sommes un peu réduits. Je pense tout simplement que ceux qui sont plus visibles sont ceux qui ont pillé la République. Imaginez-vous des fois je fais des meetings sans disposer de budget pour la presse. Du coup, les médias sont toujours absents et je n’ai personne pour relayer l’information quand bien même c’est leur mission régalienne.
Qu’est-ce qui a motivé votre candidature ?
Je suis un Gabonais épris de justice et de liberté. J’ai remarqué que les sept ans de Monsieur Ali Bongo Ondimba n’ont pas été à la hauteur de ses promesses. Jouissant de tous mes droits, j’ai pensé qu’il fallait faire entendre les cris de ceux qui ne se sont pas toujours entendus.
Quel est votre projet pour le Gabon ?
Mon projet de société s’intitule « J’aime le Gabon. Gabon authentique, moderne et rationalisé « . Il est axé sur 4 principales thématiques, mais ce qui est important c’est de dire qu’aller à une élection présidentielle c’est aussi avoir du courage et du cran. C’est sortir de l’anonymat et d’engager votre personne dans l’idée de gérer la chose publique.
Quelle est votre position suite au ralliement de Messieurs Nzouba Ndama et Oyé Mba à la candidature de Ping ?
Ma position est simple. Je suis candidat à une élection et je ne vois pas pourquoi je devrais rallier quiconque. Je me bats pour le renouvellement de la classe politique gabonaise parce que cette classe politique est vieille comme le monde. J’ai pris la décision d’aller jusqu’au bout.
Avez-vous été consulté ?
Oui. J’ai été consulté par des voies parallèles. Mais concernant leurs retrouvailles de quatre heures du matin, je n’ai jamais été consulté. Et même si cela avait été fait, j’aurais dit non. J’estime que je défends quelque chose qui n’a rien à voir avec eux. Ils donnent l’impression de défendre les Gabonais, mais je souhaiterais qu’ils rendent d’abord toutes les richesses qu’ils ont volé aux compatriotes. A ce moment là, seulement à ce moment là, je les suivrai les yeux fermés.
Vous êtes le frère aîné de Monsieur Eloi Nzondo du CLR, seriez-vous un candidat de la majorité ?
Je suis un candidat indépendant. Je ne me considère même pas comme un candidat de l’opposition parce que l’opposition a une vie, un cadre juridique bien précis et organisé.
Quel est le verdict de votre réunion avec Messieurs Bruno Moubamba, Raymond Ndong Sima et les autres?
Nous nous sommes retrouvés pour discuter du statut du candidat indépendant. En 2011 ce dernier a été aménagé ce qui fait qu’au niveau de la Cenap nous avons le droit d’avoir des commissions comme tout le monde. D’ailleurs lors de la plénière qui a permis de valider les candidatures nous avons été quasiment absents, cette plénière n’était donc pas conforme à la loi. Nous avons également parler de la fameuse candidature unique j’ai clairement dit que je n’étais pas intéressé.
Votre mot de fin?
Chers Gabonaises et Gabonais, soyez vigilants et que Dieu vous bénisse !