Enseignement supérieur: le SNEC conditionne la reprise des activités à la régularisation des situations administratives

C’est à n’en point douter le point focal de la sortie de presse de ce jeudi 4 juin 2020 du syndicat national des enseignants chercheurs (Snec-UOB) sur les modalités de reprise des activités académiques suspendues en raison de la pandémie liée à la Covid-19. La vice-présidente du Snec dirigeant le point de presse a déclaré que la reprise des activités souhaitée par le ministre Jean de Dieu Moukagni Iwangou ne saurait être effective sans régularisation de la situation administrative de plusieurs enseignants du supérieur. De quoi fortement compromettre le chronogramme du gouvernement.
Une douche froide, c’est ainsi que l’on pourrait qualifier les conclusions du point de presse tenu par le syndicat des enseignants chercheurs (Snec-UOB) lequel a véritablement clamé que sans satisfaction de leurs revendications, aucune reprise n’est possible, réduit les probabilités d’une éventuelle reprise des activités académiques dans l’enseignement supérieur.
Nathalie Sima Eyi, vice-présidente dudit syndicat, pendant son allocution, a clairement mis en garde le gouvernement sur les préalables à une reprise. « Le SNEC tient à rappeler au gouvernement qu’aucune reprise partielle ou totale, ne sera possible dans les universités et grandes écoles en l’absence des régularisations des situations administratives ». Il convient de préciser que le Snec fait allusion concernant lesdites situations administratives entre autres, aux « pré-salaires, postes budgétaires, reclassements après Cames et stage, changements de spécialité, rappels solde ».
A cette condition vient se greffer celle de l’apurement de la dette liée aux vacations. A cet effet a rappelé Nathalie Sima Eyi, « le SNEC rappelle que le Premier ministre, Chef du gouvernement s’y était personnellement engagé le 14 octobre 2019 devant toutes les composantes de l’Enseignement supérieur », a-t-elle précisé.
Pour terminer, la porte voix du syndicat des enseignants–chercheurs et chercheurs (Snec) a posé comme dernière condition, « l’arrimage de la pension retraite au nouveau système de rémunération » car a-t-elle insisté, « tous ceux qui sont admis à faire valoir leurs droits à la retraite aujourd’hui ne perçoivent que des faméliques pensions dites provisoires ».
Un message clair pour Julien Nkoghe Bekale et pour le ministre de tutelle Jean de Dieu Moukagni Iwangou qui devront s’aligner face aux revendications des syndicalistes au risque de faire planer sur l’enseignement supérieur au Gabon, une année blanche.