Enrique Mamboundou Mamboundou, le fondateur du Mouvement politique Brakata, a tenu mardi 15 novembre dernier une conférence de presse, au quartier général de Jean Ping. Conférence au cours de laquelle il est revenu sur les conditions de son arrestation, de sa détention, et ses perspectives pour la libération du Gabon.
Abordant en premier lieu, les conditions de son arrestation le 23 septembre 2016, Enrique Mamboundou Mamboundou relate : « Après une longue journée de travail au QG de Jean Ping (…) je décide de rentrer à mon domicile où je suis surpris de constater des mouvements inhabituels. La zone était bouclée. Les escadrons de la mort quadrillaient tout le périmètre. Alors je décide de prendre la fuite», c’est le début d’une course poursuite «Derrière moi, l’un de me poursuivants ordonne à l’autre de tirer sur moi. C’est là que je me suis allongé, levant les bras. Ils me couvrirent la tête d’un sac noir pour que je n’identifie pas mes ravisseurs qui me transportent vers une destination d’abord inconnue, que je soupçonne être la route du Cap. Suite à la crevaison d’une de leurs roues, ils me conduisent à la PJ » poursuit-il.
Revenant sur sa période de détention, Enrique Mamboundou, a décrit les sévices qu’il a vécu « j’ai souvent été déplacé d’un lieu à un autre, toujours la tête dans un sac, afin de ne point identifier les différents endroits où se déroulaient les interrogatoires» confit-il avant de poursuivre «Dans ces lieux, j’avais l’impression d’être à la porte de l’enfer. Comme si j’avais commis un crime, si ce n’est celui de n’avoir pas soutenu la candidature d’Ali Bongo, j’avais été traité comme un bandit de grands chemins. Je vivais chaque jour l’angoisse de ne plus revoir ma famille et mes amis. Mais il y avait Dieu, j’avais le moral. Là-bas, nous dormions comme des esclaves. Sur un matelas d’une place, c’est cinq (5) détenus qui s’y couchent ; bref, les droits de l’homme n’y existent pas. La prison centrale de Libreville est un mouroir» regrette-t-il.
En liberté provisoire, Enrique Mamboundou n’entend pas abandonner. Il compte poursuivre son engagement. « Ali Bongo n’a pas gagné cette élection et nous devons tout faire pour que le président que les Gabonais ont élu, Jean Ping, soit au Palais» affirme-t-il avant de lancer un appel ses frères de lutte, «le combat politique est un long chemin rocailleux, qui nécessite un moral d’acier et un estomac en béton».
«Nous sommes des citoyens et non des sujets d’une seule famille. C’est une honte pour notre pays. Je n’ai pas été libéré pour croiser les bras, la lutte continue ! » a-t-il conclu.
Quand on est fils/fille d’un père et d’une mère et que l’on a une relation minérale avec la terre que l’on foule, la détermination est une conséquence.On parle sans se perdre dans des rhétoriques et votre positionnement est d’une clarté à illuminée aussi bien le sage que le moins nanti.Vous montrez-là à tous que les dits « doyens »,adeptes du serpentage, suivent un autre chemin que celui du peuple.
La lutte continue !
Quel courage !