Dans une interview accordée au quotidien l’Union, parue ce 27 février 2017 dans son n°12359, le ministre de l’Intérieur, Noel-Lambert Matha a évoqué entre autre, la question de la production des cartes nationales d’identités (CNI) biométrique.
Reconnaissant que la question de la délivrance de la Carte nationale d’identité demeure une des préoccupations autant pour les gabonais que pour le gouvernement, le ministre de l’Intérieur a indiqué que «c’est une obligation pour l’Etat de procéder à la délivrance de la Carte nationale d’identité à chaque gabonais dès lors qu’il a seize ans révolus.»
Le ministre de l’Intérieur qui souhaite mettre en place la production des Cartes nationales d’identités avec puce estime qu’«en réalité, nous nous sommes rendus compte que la CNI produite jusque-là ne l’est pas. Car, ne elle ne pouvait pas être lue par les équipements appropriés de contrôle de sécurité». Il a par la suite précisé que «l’exclusivité qui a été accordée à la SEMLEX faisait en sorte que nous dépendions d’elle notamment pour ce qui est des consommables. Or, aujourd’hui, il n’y a plus de consommables pour produire de nouvelles CNI. Nous avons avons atteint le seuil fatidique avec pour conséquences, des citoyens qui ont des récépissés à longue durée».
Ce sont là des mobiles qui ont conduit la rupture du contrat signé avec la société SEMLEX portant sur la production de la CNI, dite biométrique.
Noel-Lambert Matha reconnaît qu’il y a une litige entre l’Etat gabonais et SEMLEX, lié entre autre : «au désintéressement financier, mais aussi à la qualité douteuse de cette prestation, puisque cette CNI n’est finalement pas biométrique. Et par conséquent le système actuel de délivrance de la CNI, ne peut plus prospérer. Il est suspendu.», a-t-il indiqué.
Le ministre de l’Intérieur a au terme de son entretien tenu à rassurer : « Nous avons entamé une autre démarche, celle de la reprise d’une production de masse de la CNI à travers le projet IBOGA (Identité biométrique officielle du Gabon [NDLR]) a-t-il conclu.