Décès à Schekina : l’avocate du pasteur Mbadinga appelle à arrêter de salir l’église
Lors d’une interview accordée à TV+ Afrique, Me Francine Chantal Meviane, avocate du pasteur Louis Mbadinga, a pris la parole pour défendre son client et l’église face à ce qu’elle considère comme une injustice. Rappelant qu’il s’agissait d’un accident, la femme de loi a qualifié d’injuste l’arrestation de certains membres de cette congrégation et a appelé à mettre fin au dénigrement de l’église et des hommes de Dieu.
Un incident tragique survenu à l’église Schekina, dans le quartier Derrière-la-Pédiatrie à Owendo, a coûté la vie à Daniel Kilian Boussougou, un enfant de 3 ans. Le garçonnet aurait trouvé la mort par noyade dans une piscine utilisée pour les baptêmes . Une situation trouble qui avait conduit la grand-mère face au zone d’ombre qui entouraient les circonstances du décès à saisir la justice.
Une défense basée sur le caractère accidentel de ce drame
Face à cet incident, la grand-mère de l’enfant avait saisi la justice pour élucider les circonstances du drame. Cette démarche a conduit à l’arrestation du pasteur Louis Mbadinga, leader religieux de l’église, et de son diacre Michel Ogoumba.Selon Me Francine Chantal Meviane, il s’agit d’un accident malheureux. « Ce monsieur-là a eu quelques minutes d’inattention puisqu’il était en train de ranger les chaises à l’église. Et malheureusement l’enfant dans toute sa vigueur courait partout et il a voulu aller ramasser son jouet qui était tombé dans la piscine. C’était un accident », a-t-elle expliqué.
Le lundi 9 décembre, le procureur de la République a requis des peines de 3 mois d’emprisonnement avec sursis et 1 million de dommages et intérêts contre le pasteur Louis Mbadinga et 2 mois contre le diacre Michel Ogoumba pour homicide involontaire. Ces réquisitions ont suscité l’indignation de Me Francine Chantal Meviane. « Jusqu’à présent, nous avons des innocents qui n’étaient même pas sur les lieux et qui sont en prison, risquant de perdre leurs emplois. Ce n’est pas cela, le sens de la justice », a-t-elle déclaré.
Appel à préserver l’image de l’église
Au-delà de la défense de son client, l’avocate a dénoncé une campagne visant, selon elle, à ternir l’image de l’église et des hommes de Dieu. « Arrêtez de salir l’église et les hommes de Dieu », a-t-elle lancé, appelant au respect de la présomption d’innocence en attendant le verdict final prévu pour le 23 décembre 2024.
Ce drame soulève des questions sur la responsabilité des institutions religieuses dans la sécurité des fidèles, en particulier des enfants. Le verdict à venir sera déterminant, tant pour les responsables de l’église Schékina que pour l’opinion publique. Pendant que certains dénoncent une négligence, d’autres appellent à faire preuve de compassion, rappelant le caractère accidentel des faits.