CPG : les dessous du retrait de l’Union des représentants automobiles et industriels

Alors que l’Union des représentants automobiles et industriels (Urai) avait annoncée le 13 janvier dernier sa volonté de se « mettre en retrait » de la Confédération patronale gabonaise (CPG), de troublantes révélations viennent de jeter un pavé dans ce dossier. En effet, derrière les différents motifs évoqués dans ce dossier, se cacherait la volonté de Marc-Alexandre Renoux président de l’Urai et directeur général de Sogafric, d’avoir un « contrôle total sur les ventes de véhicules », comme nous le confirme une source proche de ce dossier.
Alors que la Confédération patronale gabonaise (CPG) devra dans quelques semaines élire son nouveau président, de nombreux remous au sein du patronat ne cessent de polluer une atmosphère déjà délétère. Et pour cause, la « mise en retrait » de l’Union des représentants automobiles et industriels (Urai) de la CPG qui apparaissait de prime abord comme un coup dur pour le patron des patrons Alain Ba Oumar, semble aujourd’hui n’être qu’une insidieuse cabale médiatique.
Si Marc-Alexandre Renoux président de l’Urai et directeur général de Sogafric a évoqué la « non-mise à disposition d’une liste de documents utiles au bon fonctionnement de la mission de la Commission recouvrement des arriérés des cotisations CPG » comme motif à la « mise en retrait » de l’Urai, il semblerait que le véritable motif de cette sortie soit ailleurs. Selon une source bien introduite au sein du patronat, la véritable raison de cette « mise en retrait », se trouverait dans la « volonté de monopole du marché automobile par Sogafric ».
En effet, selon la même source, Marc-Alexandre Renoux aurait exigé d’Alain Ba Oumar qu’il demande aux autorités gabonaises compétentes de freiner l’expansion des « revendeurs de véhicules libanais » qui sont à ce jour les concurrents les plus actifs de Sogafric. Or, n’agissant pas dans l’informel, ces derniers ne pourraient subir aucune pression dans ce secteur. Entre tentative de pression et chantage savamment orchestré, le DG de Sogafric a donc tenté un ultime coup de force pour faire plier le patron des patrons.
Or, ce dernier qui a toujours obtenu le soutien du conseil d’administration dans la tâche qui lui a été confiée en février 2018, ne disposait au final d’aucun moyen de pressions. Favorable à une concurrence pure et parfaite sur ce marché qui accuse le coup depuis quelques années, Alain Ba Oumar aurait plutôt invité son confrère à redoubler d’efforts. Au final, si imbroglio il y a effectivement, il semblerait que les accusations d’incompétence et de manque d’éthique n’aient été que pure affabulation.