Le phénomène du non versement des redevances sociales par les entreprises étatiques semble être généralisé. Ainsi, après les révélations de l’hebdomadaire L’aube dans sa parution numéro 155 du 16 janvier 2017, concernant l’Agence nationale des infrastructure numérique et des fréquences (Aninf), dirigé par Alex Bongo, qui ne reverse pas les cotisations sociales de ses agents auprès de la CNSS, des sources proches de l’Office des ports et rades du Gabon, l’entreprise cumulerait des dettes de plusieurs millions de francs Cfa dus à la même structure.
La situation que traverse les agents en poste à l’Office des ports et rades du Gabon semble incompréhensible. en effet, alors que l’entité brasse des bénéfices importants depuis des années, notamment durant la période où l’actuel président de la République Ali Bongo était au commande du conseil d’administration et que Jean Pierre Oyiba en assurait la direction générale, il semble que les redevances à la Caisse nationale de sécurité sociale n’aient jamais été réglées alourdissant ainsi la dette de l’Oprag auprès de cette structure d’assurance sociale.
Selon certaines sources, la dette de cet organisme s’élève aujourd’hui à environ 700 millions de Fcfa, plus précisément 689 861 396 de Fcfa. un montant qui suscite des interrogations chez les employés alors que des prélèvement sont effectués mensuellement sur leurs salaires.
Des révélations qui contrastent d’ailleurs avec les chiffres d’affaires engrangés ces dernières années, par exemple pour l’exercice 2013 c’est près de 700 millions amassés dans les caisses de l’office, en 2014, la société voit son chiffre d’affaire évoluer pour 891 millions de bénéfice. En 2015, l’actuel Directeur Général, Rigobert Ikambouayat Ndeka, affirmait dans un article publié sur le site internet du quotidien l’Union,que l’OPRAG avait enregistré une hausse de 4,1% de son chiffre d’affaire. De ce fait il y a lieu de se demander pourquoi une telle accumulation de dette due à la CNSS ,alors que l’entreprise jouit d’une santé financière positive?
Par ailleurs, pour y remédier semble t-il, Rigobert Ikambouayat Ndeka va entreprendre de s’acquitter de la dette en sollicitant un échéancier. Dans des correspondances entre le directeur financier et comptable de l’Oprag, Apollinaire Alassa et le directeur du recouvrement et du précontentieux de la CNSS, on note qu’une négociation portant sur un moratoire a été sollicitée par l’Oprag. Un moratoire qui pourrait éviter de ce fait une dette trop lourde à l’Office des ports et rades du Gabon.