Selon des informations relayées par le site d’actualité spécialisé Agence Ecofin, le fils de l’ancien premier ministre gabonais Léon Mebiame, est détenu aux USA pour des faits de corruption dans le secteur minier africain. La justice américaine accuse l’entrepreneur gabonais d’avoir versé des pots-de-vins à des officiels au Niger, en Guinée et au Tchad pour l’obtention de concessions minières.
Samuel Mebiame, 43 ans, et fils de Léon Mebiame, « a été arrêté et inculpé mardi 16 août par la juridiction de Brooklyn, pour des faits de violation de la loi américaine contre la corruption à l’étranger. Il aurait agi au profit d’une joint-venture, constituée d’un fonds spéculatif américain et de fonds d’investissement ciblant l’Afrique », nous rapporte l’Agence Ecofin. En effet, la plainte daterait de février 2008, et serait lié à « Och Ziff Capital Management Group, qui le 29 janvier 2008, avait annoncé la signature d’un accord de partenariat avec Palladino Holdings, un véhicule d’investissement fondé par le sud-africain Walter Henig, pour l’acquisition des actifs dans le secteur des ressources naturelles en Afrique ». Au demeurant, Och Ziff Group avait indiqué que pour le second trimestre 2016, elle avait effectué une provision de 413,3 millions $, pour la réalisation d’un éventuel arrangement avec la justice américaine et le régulateur des marchés financiers (Securities & Exchange Commission), concernant des situations de corruption impliquant une de ses filiales.
Selon le site d’actualité spécialisé : « Samuel Mebiame agissant pour ses complices, a effectué des paiement en argent liquide et en véhicules neufs à des autorités nigériennes ainsi que leurs épouses, il a offert des services de location de jets privés à des responsables guinéens, et payé pour les frais de shopping et de voyage, d’un conseiller du président Tchadien Idriss Deby ».
Pour ces services, Samuel Mebiame aurait reçu des paiements d’un montant de 3,2 millions $. Et le site précise que « L’affaire aurait tournée au vinaigre, lorsqu’il y a eu un désaccord sur ses titres de participation dans une des entreprises minière détenues par la joint-venture. Il a alors menacé d’exposer les manœuvres effectuées par cette dernière, pour acquérir les ressources en Afrique ».
Autre fait marquant, la coopération de l’exécutif guinéen qui dans communiqué diffusé le mardi 17 août nous précise que : « le gouvernement de la Guinée et les autorités judiciaires pénales guinéennes suivent attentivement l’affaire Samuel Mebiame et mèneront toutes les investigations nécessaires pour aider les autorités américaines à faire la lumière sur les allégations en lien avec la Guinée ».