Les étudiants boursiers de l’État gabonais affectés à l’École de Management du Gabon (EM-Gabon) ne savent plus où donner de la tête. Une note de leur direction porte à leur connaissance l’exclusion de tous ceux qui n’ont pas payé les frais d’inscription. Depuis le mardi 31 janvier dernier, ils ne sont plus autorisés à suivre des cours.
C’est à travers une note interne référencée n°003/2017./EM-GABON/PDT-CAB que l’EM-Gabon a notifié l’exclusion immédiate des étudiants n’ayant pas payé les frais de scolarité. Lesquels sont majoritairement des boursiers de l’Etat Gabonais. Dans sa note, Daniel Franck Idiata, président de ladite école supérieur précise : « Le président de l’Ecole de Management du Gabon (EM-Gabon) porte à la connaissance des étudiants boursiers ou non que tous ceux qui n’ont pas payé les frais d’inscription ne sont plus autorisés à suivre des cours à partir de ce jour (le 31 janvier 2017 [NDLR]) ».
Une situation embarrassante pour les étudiants, notamment ceux issus des familles modestes. La plupart, orientés dans cette école par l’État, les frais de scolarité très élevés ne peuvent être supportés par certains parents. Nombreux d’entre eux risquent une année blanche. Surtout que l’Agence Nationale des Bourses du Gabon (ANBG), sollicitée sur la question par les élèves en décembre dernier, la responsable d’orientation des étudiants d’EM-Gabon affirme « nous n’avons pas les moyens d’intervenir directement auprès de l’EM-Gabon d’autant plus que depuis Juillet, nous n’avons toujours pas reçu l’ensemble des résultats des étudiants boursiers en l’occurrence ceux de passage en master II. »
Dans ce contentieux qui oppose l’État gabonais à l’École de management du Gabon, les étudiants semblent être les laissés pour compte. Ces derniers subissent des pressions de la part de l’école depuis la rentrée. Laquelle impacte leur productivité et compromet leur année académique. L’exclusion dont ils sont victimes aujourd’hui démontre le peu d’intérêt des autorités gabonaises sur la formation de la jeunesse gabonaise, mettant ainsi à mal l’avenir du pays. Nous y reviendrons.
© Crédit photos: Facebook/EM-Gabon