Les travaux de la première session ordinaire du Conseil économique et social se sont ouverts le 21 Février dernier au siège du CES. Cette institution constitutionnelle qui a pour vocation de concourir par ses avis, rapports et recommandations à la bonne gestion du pays, abordera au cours de cette rencontre plusieurs questions d’ordre social, notamment, l’impact des réseaux sociaux sur la vie des citoyens, l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme. Mais surtout la problématique des faux médicaments et leurs circuits illicites néfastes pour la santé des populations.
Ce dernier sujet qui sera en débat au sein du Conseil préoccupe depuis des années les autorités, sans que celles-ci ne trouvent des solutions durables pour mettre fin à ce phénomène qui met en danger la santé des populations. Ainsi, le Conseil économique et social prône l’établissement d’un état de lieux sur ce marché illicite afin d’identifier tous les circuits par lesquels sont acheminés ces produits.
Cette enquête «permettra d’identifier non seulement les facteurs liés à la prolifération du marché illicite des médicaments et leurs conséquences sur le plan sanitaire, économique et social mais il permettra aussi au gouvernement bien au-delà des textes réglementaires existants, de définir des stratégies efficaces de lutte contre ces marchés illicites», souligne Georgette Koko, présidente du Conseil économique et social.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) on enregistre près de 100 000 décès par an liés au commerce des médicaments contrefaits en Afrique. Il serait donc judicieux que le gouvernement, plus précisément le ministère de la Santé se penche sérieusement sur la question afin d’éradiquer ce phénomène qui n’a que trop duré.