JUSTICE

Compte rendu des audiences de la Cour d’appel contre Ali Bongo

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La Cour d’appel judiciaire de Libreville recevait trois affaires qui sont liées à des protagonistes de la classe politique gabonaise.

En effet, l’audience civile de la Cour d’appel judiciaire de Libreville a inscrit au rôle des affaires qui opposaient principalement sieur Ali Bongo Ondimba à Jean de Dieu Moukagni Iwangou, Luc Bengone Nsi et Léon Paul Ngoulakia. Ces trois affaires reposent sur un élément commun, en l’occurrence la contestation de la nationalité du président de la République candidat à sa propre succession, Ali Bongo Ondimba.

Assigné à comparaître devant la Cour d’appel judiciaire de Libreville par exploit de Maître Florentin Mba Menie, huissier de justice, Ali Bongo devait aux termes dudit acte, soit se présenter lui-même, soit se faire représenter par un avocat. In limine litis (dès le commencement du procès), Francis Nkea Nzigué, Gisèle Eyui Bekale et Fatou Mvioga avocats au barreau du Gabon, ainsi que Claude Dumont Beghi, avocate au barreau de Paris se sont constitués à la défense des intérêts d’Ali Bongo Ondimba.

Par cette procédure, Moukagni Iwangou par ailleurs ancien magistrats qui avait saisi le 14 juillet dernier cette juridiction entend élucider la question relative à la nationalité contestée du président de la République. Il s’est donc donné pour mission de prouver que : “Ali Bongo Ondimba n’est pas né de Monsieur Albert Bongo et de Madame Marie Joséphine Kama, et qu’en conséquence, il a obtenu la nationalité gabonaise par voie d’acquisition”. La Cour d’appel qui a ouvert aujourd’hui le procès devra également se prononcer sur d’autres saisines fondées sur le même moyen : la contestation de la nationalité.

Luc Bengone Nsi, dont la saisine s’inscrit dans le même cadre Toujours, nous confiait à travers une interview que  » la cour d’appel est une institution judiciaire, les magistrats ont été formés pour rendre justice au nom du peuple « . De même, au regard de la suspicion légitime fondée sur les liens qui existeraient entre la présidente de la Cour et l’intimé, Luc Bengone Nsi ajoute que : “nous pouvons avoir en tant que magistrats des avis personnels, mais quand on met sa toge, on doit se souvenir qu’on a pris un engagement, qu’on est tenu par la loi en vertu de laquelle on doit rendre sa décision”.

Léon Paul Ngoulakia quant à lui, inscrit ses demandes dans le même registre. Les trois affaires étant donc connexes, l’ouverture des débats au fond aboutira certainement sur une jonction des dossiers.

Les avocats du président de la République ont sollicité et obtenu de la Cour d’appel un renvoi des affaires au lundi 1er août 2016 afin de permettre aux parties de rentrer en possession de tous les éléments nécessaires pour mieux préparer les plaidoiries.

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Lauris Pemba

Titulaire d'un Master en droit Public, je suis passionnée par le journalisme depuis des années. J'anime l'actualité au quotidien sur GMT depuis son lancement en juillet 2016.

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