A La UneDerniers articlesECONOMIE

Commerce intra-africain : la BAD et BOA signent un accord à 50 millions d’€ pour doper le potentiel des PME

Lire cet article

Conclu en marge de l’Africa Investment Forum 2024, qui se déroule à Rabat depuis le 4 et jusqu’au 6 décembre 2024, l’accord de partage de risques de 50 millions d’euros entre la Banque africaine de développement (BAD) et Bank of Africa SA, marque un tournant pour le commerce intra-africain. Destiné à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) sur le continent, ce partenariat vise à renforcer l’intégration régionale et à dynamiser les échanges commerciaux en Afrique, particulièrement dans les secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’industrie pharmaceutique et les télécommunications.

C’est un véritable coup de pouce pour le commerce intra-africain qui reste encore faible, représentant environ 17% des échanges commerciaux totaux. Une situation qui freine l’intégration économique régionale et limite le potentiel de croissance des entreprises africaines. Conclu en marge de l’Africa Investment Forum 2024, l’accord BAD-Bank of Africa vise à corriger cette tendance en apportant un soutien financier direct aux PME, tout en consolidant les capacités des banques locales. 

Et pour cause, grâce à cet appui, des PME situées dans une vingtaine de pays africains pourront accéder à des lignes de crédit élargies. Toute chose qui permettra de renforcer leurs capacités de production et d’exportation, favorisant ainsi une montée en puissance des chaînes de valeur africaines.

Une collaboration BAD et BOA stratégique pour les PME continentales 

Pour la Banque africaine de développement, cet accord s’inscrit dans sa mission de promouvoir un développement inclusif et durable. Pour Bank of Africa, il s’agit d’une opportunité de renforcer son rôle de leader dans le financement du commerce intra-africain. Ensemble, ces deux institutions financières posent les bases d’un écosystème financier résilient, capable de répondre aux besoins croissants des PME africaines. 

Ahmed Rashad Attout, directeur du département du développement du secteur financier de la BAD, a d’ailleurs déclaré que cet accord vise à  « offrir aux PME les moyens de déployer tout leur potentiel à plus vaste échelle ». Au-delà du commerce, cet accord contribue à l’objectif de l’Agenda 2063 de l’Union africaine : une Afrique intégrée, prospère et pacifique. En capitalisant sur cette collaboration, les économies africaines pourraient s’inscrire dans une dynamique de croissance inclusive, tout en consolidant leur résilience face aux chocs économiques mondiaux.

Des bénéfices pour les secteurs clés

Les secteurs prioritaires tels que l’agriculture, les télécommunications, le transport, et l’industrie pharmaceutique sont appelés à jouer un rôle central dans la transformation économique du continent, les besoins de financement sont donc accrus. En soutenant ces secteurs, l’accord BAD-BOA favorise non seulement la création d’emplois, mais aussi la sécurité alimentaire et le développement industriel. 

A titre d’exemple, il pourrait aider l’industrie pharmaceutique africaine à réduire sa dépendance vis-à-vis des importations, tout en améliorant l’accès aux médicaments essentiels. De même, l’agriculture, qui à ce jour emploie 60% de la population active africaine, pourrait bénéficier d’une modernisation de ses infrastructures et de ses équipements. 

Khalid Nasr, directeur général exécutif de Bank of Africa SA en charge du Maroc & CIB, a souligné l’importance de cet accord, se disant à juste titre, « ravi de concrétiser ce nouveau partenariat stratégique avec la Banque africaine de développement, une étape clé dans l’engagement de son institution à promouvoir le commerce extérieur africain ». Le continent a donc tout à gagner de ce type de partenariat. Il pourrait renforcer son intégration régionale, accroître sa compétitivité mondiale et offrir à ses PME les moyens de devenir des acteurs majeurs de l’économie globale.

Harold Leckat

Juriste Contentieux, Fondateur et Directeur de publication. « Les hommes ont inventé l'Etat pour ne pas obéir aux hommes », pour affranchir les rapports d'autorité de ce qu'il a d'humiliant pour un homme d'avoir à se soumettre à la volonté d'un autre homme. » Georges Burdeau, Juriste.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page