Code électoral : Ensemble pour le Gabon conditionne sa participation au processus de réforme
Le discours à la Nation prononcé par le président de la Transition le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema le 4 décembre au cours duquel il a fait un bilan de l’élection référendaire et décliné la prochaine étape du processus de transition n’a pas manqué de susciter des réactions au sein de la classe politique. C’est le cas de la plateforme Ensemble pour le Gabon présidé par Alain Claude Bilie-By-Nze qui, dans une déclaration ce vendredi 06 décembre, émet des réserves sur la transparence autour du scrutin mais aussi conditionné sa participation au processus d’élaboration du nouveau Code électoral.
C’est par la voix de son porte-parole Norbert Ngoua Mezui que cette plateforme regroupant plusieurs acteurs politiques a tenu à réagir à l’allocution du chef de l’Etat au sujet de l’organisation le 16 novembre dernier du référendum portant adoption de la nouvelle Constitution. Occasion pour cette plateforme de revenir sur les résultats dudit référendum qui a vu le oui l’emporter à plus de 90% des suffrages exprimés.
A cet effet, ce mouvement politique chapeauté par l’ancien premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze a émis des doutes sur la sincérité de ce scrutin qui aurait été entaché d’irrégularités, carences et incohérences. « Au regard de toutes ces irrégularités, carences et incohérences, la plateforme Ensemble pour le Gabon s’interroge sur la transparence et la crédibilité d’une élection pour laquelle les forces de défense et de sécurité ont été impliqué en amont et en aval du processus », a indiqué Norbert Ngoua Mezui.
Ensemble pour le Gabon pour une refonte du Code électoral
Dans un autre ordre d’idée, Ensemble pour le Gabon n’a pas manqué de donner son point de vue sur l’annonce de la prochaine étape du processus de transition en l’occurrence l’élaboration d’un nouveau Code électoral. Tout en affirmant être prête à y prendre part, la plateforme a mis sur la table quelques préalables. « Ensemble pour le Gabon est prêt à contribuer dans un cadre plus élargi, à condition que soit abordé des questions liées entre autres à la mise à plat du fichier électoral actuel et l’élaboration d’un nouveau fichier biométrique, la mise à l’écart du ministère de l’Intérieur de toute les opérations électorales, la création d’un organe indépendant chargé de la préparation, de l’administration et de la gestion des processus électoraux », a-t-il martelé.