Le 14 janvier dernier, Désiré Lasségué, Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), a tenu une réunion au cours de laquelle il est revenu sur la situation financière et administrative de la structure dont il a la charge, nous rapporte l’hebdomadaire Antsia n°20 dans sa parution de ce 18 janvier 2017. Cette rencontre a été l’occasion d’énumérer un chapelet de restrictions auquel la Caisse devra faire fasse du fait de la crise économique que traverse le pays.
Dès l’entame de son propos, Désiré Lasségué a indiqué que les « 113 milliards de prévision budgétaire arrêtés pour cette nouvelle année ne seront même pas suffisants pour le projet d’émancipation de la boîte » soulignant par ailleurs que « les 646 millions de francs prévus pour l’investissement ne permettront pas d’exécuter les travaux de finition des deux tours jumelles entamées ».
Interdisant aux agents toute forme de revendication sociale au cours de l’année 2017, le Directeur général de la CNSS a annoncé les nouvelles mesures réformatrices de la Caisse : « suspension des prêts exceptionnels, suspension des avances conventionnelles, suspension des recrutements, suspension des forfaits des heures supplémentaires, suspension des promotions et avancements automatiques, déduction du nombre de vacataires, suppression des stages rémunérés, départ des médecins spécialistes en sous activité, régularisation des cadres recrutés de M14 pendant une période » a-t-il déclaré, avant d’informer le personnel du projet de départ négocié des agents ayant atteint l’âge de 55 à 68 ans.
Cependant les agents de la CNSS ont du mal à s’attabler au banquet de ces décisions, car ils se questionnent sur ces mesures qui selon eux, augmenteront foncièrement leur misère : « il aurait pu au moment où la CNSS engrangeait d’important bénéfices, constituer des épargnes, au lieu de cela il s’est plutôt lancé dans la réalisation des projets démentiels, totalement farfelus » s’indigne un agent, accusant de ce fait le Directeur Général de mauvaise gestion et de gabegie. Imputant aussi la responsabilité au Président de la République « qui a nommé Désiré Lasségué à la tête de la Caisse nationale de sécurité sociale sans qu’il ne soit du domaine » conclu-t-il.