Christian Magnagna : entre appel à l’apaisement et polémique autour d’une distribution d’argent à la diaspora
Dans l’optique de permettre un apaisement entre les autorités gabonaises et sa diaspora, le ministre gabonais des Mines, Christian Magnagna, de passage à Paris, accompagné de son collègue du Pétrole, Pascal Houangni Ambourouet, et d’autres personnalités gabonaises parmi lesquelles Arnaud Engandji, le Directeur de Gabon oil company (COG) et Serge Williams Akassaga ont rencontré une frange de la diaspora de France.
En effet, cette rencontre avec certains membres de la diaspora gabonaise avait pour but de restaurer la confiance entre les gouvernants et les gabonais vivant en France. Cet appel fait suite notamment à la contestation par cette dernière de l’élection controversée d’Ali Bongo.
Christian Magnagna a exhorté la diaspora gabonaise de France à s’unir pour que le Gabon se relève et se remette au travail après la crise post-électorale. «Le gouvernement et le président Ali Bongo Ondimba ont toujours souhaité un Gabon paisible. Maintenant les gabonais doivent être dans la position de se mettre résolument au travail et à respecter les institutions de la République», a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs martelé concernant l’élection présidentielle que celle-ci était close, «Il y a eu des élections, il y a eu un président qui a été élu. Et Ali Bongo Ondimba c’est le président de tous les gabonais», a-t-il indiqué.
Toutefois, les fait marquant le passage à Paris de ces responsables gabonais a suscité une polémique largement commentée sur les réseaux sociaux, c’est la remise par le ministre gabonais des Mines, Christian Magnagna, d’une enveloppe de 10 000 euro (environ 6,5 millions Fcfa), en espèces, aux participants à cette rencontre.
Il a indiqué que cette sommes était remise «à la demande de Monsieur le Premier ministre, qui a agi bien sûr et vous vous doutez bien, sur ordre de Monsieur le Président de la République, son excellence Ali Bongo Ondimba».
Ce geste a suscité réprobation et colère car il s’apparente à de l’achat de consciences et du clientélisme politique, alors que le pays traverse depuis plusieurs mois une grave crise conjoncturelle.